Emmanuel Macron va s'exprimer dans le cadre des journaux télévisiés de 13 heures depuis la Nouvelle-Calédonie. Pourquoi deux prises de paroles aussi proches ? Othman Nasrou a répondu aux questions de Benjamin Glaise.
Macron : un trop plein de communication
"Je pense qu'Emmanuel Macron essaie de combler un vide, mais ce vide n’est pas un vide de communication, estime Othman Nasrou, vice-président Les Républicains de la région Ile-de-France. Au contraire, nous avons un trop plein. C’est un vide de cap politique. On ne sait pas où il veut mener le pays. Il a fait un remaniement pour rien, et je crains qu’il ne fasse une nouvelle intervention pour rien."
"Il faut qu’Emmanuel Macron s’attaque à de vrais sujets. Nous avons déposé deux textes sur l’immigration, nous n’avons toujours pas de réponse. Nous avons posé sur la table ces propositions concrètes pour reprendre la main sur nos flux migratoires, et arrêter de faire semblant, comme il le fait depuis 2007. Sur la question des finances publiques, il a dépensé comme jamais. Le pays est dans une forme d’impasse financière. C’est un État qui prend toujours plus dans la poche des Français, pour des services publics très dégradés."
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Un "en même temps" impasse pour le pays
"Je n’ai pas entendu Emmanuel Macron s’exprimer sur la réponse pénale, rappelle notamment Othman Nasrou, vice-président Les Républicains de la région Ile-de-France. Sur les 15.000 places de prison promises en 2017, il en a livré à peine 2.000. Il faut qu’on arrive aux vraies racines des problèmes." La parole présidentielle ne compterait-elle plus ? "Je crois qu’elle est démonétisée parce que, depuis 2017, nous avons ce en même temps qui est une impasse pour le pays. Cette volonté de dire à chacun ce qu’il a envie d’entendre ne peut pas marcher. Nous avons besoin d’un cap clair et d’un cap de droite."
"Le pays est au pied du mur sur le plan de la sécurité. Tous les indicateurs sont au rouge, les atteintes aux biens comme celles aux personnes. La sorte de décivilisation est en fait une forme de désassimilation. Une partie de notre jeunesse ne se reconnaît plus dans les valeurs de la République. Il faut un cap très clair pour reprendre la main sur ces sujets. Ce qui manque, c’est une volonté politique assumée. Le temps, nous ne l’avons plus. On a des territoires où les lois de la République ne s’appliquent pas de manière pleine et entière. Une partie de la gauche et d’extrême gauche n’a cessé de répéter que nous étions dans un pays foncièrement raciste, quasiment ségrégationniste. On l’entend encore parfois dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon. On le voit dans la détestation de la police nourrie par l’extrême-gauche. Ces gens là portent une lourde responsabilité."
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