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Médecins en grève - Agnès Firmin le Bodo : "Nous entendons leur message, celui des Français aussi"

Agnès Firmin le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Agnès Firmin le Bodo médecins
Agnès Firmin le Bodo, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio, le 14 février, dans “L’invité politique”.

Médecins en grève, solutions face aux déserts médicaux, réforme des retraites : Agnès Firmin le Bodo a répondu aux questions de Patrick Roger.

Médecins en grève : "Nous entendons leur message, mais aussi celui des Français"

Les médecins libéraux sont de nouveau en grève mardi 14 février. La proposition de l'Assurance maladie d'une hausse du tarif de consultation d'1,50 euro est considérée par certains comme une forme de mépris, de provocation. "Les négociations de la convention, menées par CNAM, sont en cours et devront aboutir le 28 février", rappelle Agnès Firmin le Bodo. "La proposition de 26,50 euros fait quand même 7.000 euros d'augmentation de revenus par an". Pour autant, "il faut entendre le message des médecins. La manifestation d'aujourd'hui est le symptôme de quelque chose qui ne va pas bien. Nous l'entendons, nous le savons", assure-t-elle.

"Nous avons reçu les médecins, je fais beaucoup de déplacements", tient à préciser la ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé. Elle ajoute : "nous avons entendu le message des médecins, mais nous entendons aussi les Français qui ne supportent plus et ne comprennent pas ne pas avoir accès aux soins. Nous devons ensemble leur apporter une réponse. Répondre à ces 6 millions de nos concitoyens qui n'ont pas de médecin traitant et ces 657.000 qui ont une pathologie chronique qu'il nous faut suivre".

Accès aux soins : "Nous aurons 8 années difficiles"

Le Parlement envisage d'ouvrir l'accès direct sans prescription médicale à certains praticiens paramédicaux. "Ça n'est pas la première réponse", reconnaît Agnès Firmin le Bodo. "Mais il y a moins de médecins, il y en aura encore un peu moins dans les années à vernir. Nous aurons 8 années difficiles. Comment répondre aux besoins de santé avec moins de médecins ? Des médecins qui arrivent et qui travaillent un peu moins que leurs prédécesseurs ? Et un besoin de santé de plus en plus grand parce que la population vieillit". "Pour répondre à cette équation, il faut dégager du temps médical pour que les soignants soignent", explique-t-elle.

"Nous souhaitons d'abord développer les assistants médicaux. Un assistant médical pour un médecin, c'est 15% de temps médical gagné. Cette charge administrative, avec tous les certificats, que les médecins ne devraient plus faire. L'idée est que ces certificats n'existent plus". "Le temps médical est aussi prendre es compétences chez les autres professionnels de santé, comme pour la vaccination". "Le médecin doit rester la pierre angulaire du système de santé, c'est lui qui fait le diagnostic. Dans le cadre d'un exercice coordonné. Avec d'autres professionnels autour, on doit pouvoir assurer la prise en charge de nos concitoyens et répondre aux besoins de santé".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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