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NFP : "Sans doute qu'on aurait pu faire un truc plus intelligent !" affirme Aurélien Rousseau

Par Aurélie Giraud

Aurélien Rousseau, ancien ministre et candidat Nouveau Front Populaire (NFP) dans les Yvelines, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Aurélien Rousseau
Aurélien Rousseau, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 21 juin 2024, dans “L’invité politique”.

Aurélien Rousseau se sent-il à l'aise avec l'alliance avec LFI, présente dans le NFP ? Aurélien Rousseau a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

NFP : "Sans doute qu'on aurait pu faire un truc plus intelligent !" affirme Aurélien Rousseau

Aurélien Rousseau se sent-il à l'aise avec l'alliance avec LFI. Pourquoi préférer s'allier avec Rima Hassan, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou plutôt qu'avec Bernard Cazeneuve, Gabriel Attal ou Xavier Bertrand ? "Je suis un social démocrate, je suis un mec de gauche" affirme l'ancien ministre. "J'ai participé à une part de ce que le président de la République a construit avec mes convictions, mes valeurs. J'ai démissionné parce que j'avais des valeurs sur la loi immigration". Pour lui, "il vaut mieux construire quelque chose à gauche, sinon on ne va pas arriver à faire face".

"La dissolution a été décidée le dimanche soir et on devait déposer les candidatures le vendredi" rappelle Aurélien Rousseau. "Les partis de gauche, qui se sont mis sur la figure pendant des mois, arrivent à se mettre d'accord sur 10 points. Xavier Bertrand n'a jamais proposé d'alliance républicaine. Raphaël Glucksmann non plus. On a fait une élection avec un degré d'urgence qui brutalise la situation politique. Sans doute qu'on aurait pu faire un truc plus intelligent !" reconnaît-il.

Lutte contre l'antisémitisme du NFP : "Il y a aucune forme d'ambiguïté"

Une tribune dans Libération dénonce notamment "une alliance avec LFI, dont des responsables ont été incapables de participer à une marche contre l'antisémitisme et qui pratiquent l'intimidation envers tous ceux qui oseraient dans leur camp penser différemment". Est-ce la gauche d'Aurélien Rousseau ? "Le NFP n'est pas le programme de LFI, ce n'est pas la NUPES 2" se défend-il.

"C'est un accord âprement discuté, qui comporte 10 points d'engagement. Et dans ces 10 points, il y a le combat laïc, la lutte contre l'antisémitisme, le soutien à l'Ukraine". "La lutte contre l'antisémitisme est noir sur blanc" dans le programme du NFP souligne Aurélien Rousseau. "Il n'y a aucune forme d'ambiguïté, c'est le 7ème point d'engagement du NFP".

Potentiel Premier ministre : "Aujourd'hui, je pense que ça n'est pas Jean-Luc Mélenchon"

Jean-Luc Mélenchon est-il un handicap pour l'alliance du NFP ? "Si cette alliance recueille une majorité, elle devra trouver une personnalité capable d'être à l'épicentre, fédérateur" estime Aurélien Rousseau. "Aujourd'hui, je pense que ça n'est pas Jean-Luc Mélenchon. Et je ne suis pas le seul à le dire".

Comment devrait être désigné le Premier ministre potentiel ? "Je ne sais pas !" confie-t-il. "J'ai la peur que le RN gagne cette élection et je pense que c'est possible. Mon seul sujet est le 7 juillet, on verra ensuite comment on s'organise".

Retraites : "C'est un point sur lequel on n'est sans doute pas tous d'accord dans le NFP"

Le NFP prévoit de revenir sur la réforme des retraites, soutenue par Aurélien Rousseau lorsqu'il était ministre. Il avait alors défendu l'âge légal de départ à 64 ans. "La réponse n'est pas simple" reconnaît-il. "J'ai changé de fonction. La conviction que j'avais et que je continue à avoir, c'est qu'il faut sauver notre système par répartition. Un système en déséquilibre ne tiendra pas. Par ailleurs, il y a des gens qui doivent pouvoir partir à 60 ans parce que leur carrière a été dure. Enfin, il faut pouvoir reprendre un dialogue avec les partenaires sociaux".

"J'ai été partie prenante, je ne fais pas semblant qu'on n'a pas réussi collectivement à aller assez loin". "Mais je n'étais pas ministre des retraites". "Quand j'ai été en responsabilité politique, c'est-à-dire ministre de la Santé et de la Prévention, et que j'ai eu un désaccord, je suis parti". Faut-il garder les 64 ans ? "La proposition du NFP est de remettre en cause cette réforme. Il faut retravailler une réforme avec les partenaires sociaux. C'est un point sur lequel on n'est sans doute pas tous d'accord dans le NFP".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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