Au lendemain du vote non contraignant à l'Assemblée nationale approuvant l'accord bilatéral entre la France et l'Ukraine, Olivier de Bavinchove a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Ukraine - Russie : "Cette guerre va durer"
Olivier de Bavinchove se félicite "de la très grand majorité, en ces temps incertains où les majorités sont difficiles à constituer au parlement". "On sent une réelle prise de conscience de ce risque et danger que fait peser la Russie sur l'avenir". "Nous sommes clairement dans le camp de l'Ukraine. L'Ukraine a été agressée par une puissance extérieure dans un rêve impérialiste et colonialiste". "Nous soutenons l'Ukraine avec tous nos moyens et ces moyens vont monter en puissance".
L'Assemblée nationale vote en faveur de l'accord bilatéral de sécurité entre la France et l'Ukraine
Olivier de Bavinchove : "Il y a une prise de conscience de la situation réelle, de ce danger que fait peser la Russie sur l'avenir. Je me félicite de cette majorité" pic.twitter.com/JQKLNjiLBs
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"Cette guerre va durer, je le dis depuis très longtemps !" rappelle Olivier de Bavinchove. "Nous avons été illusionnés. Dans les premières semaines de la guerre, nous avions intégré ce qui s'était passé en Crimée en 2014. Nous nous sommes dit que les choses allaient tourner très rapidement. Mais depuis deux ans, parce que nous sommes dans la troisième année de la guerre, nous savons que cette guerre va durer longtemps".
"Cette guerre va durer", affirme Olivier de Bavinchove pic.twitter.com/vpSuwAG4vg
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"Ni les Ukrainiens, ni les Russes ne sont capables de gagner la guerre ces prochaines semaines"
"Ni les Ukrainiens, ni les Russes sont en capacité dans les semaines qui viennent de gagner cette guerre" souligne Olivier de Bavinchove. "D'un point de vue militaire, la situation est enlisée. Il n'y a pas de progrès significatifs du côté russe comme ukrainien. Mais la situation est aussi indécise. Bien malin est celui qui sait comment va se terminer le dernier jour de la guerre". Il précise qu'il y a des atouts des deux côtés. "Les Russes ont des atouts qui tiennent principalement à la quantité qu'ils sont capables de mobiliser". "Mais les Ukrainiens défendent avec acharnement, courage et vaillance le sol de leur patrie. Ils sont équipés de façon moins performante, nombreuse que les Russes mais ils sont capables de porter des coups très durs".
"Ni les Ukrainiens, ni les Russes ne sont capables de gagner la guerre ces prochaines semaines", selon Olivier de Bavinchove pic.twitter.com/Zn7a18aEtE
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"La question se pose de savoir si les Ukrainiens vont disposer très vite de moyens supplémentaires permettant de véritablement faire la différence sur le terrain". "Si nous ne sommes pas capables, nous Occidentaux, Américains, Européens, de leur fournir ces équipements dans les mois qui viennent, que ce soit des avions, des pièces d'artillerie, des engins blindés, des munitions, alors la situation deviendra durablement déséquilibrée en défaveur des Ukrainiens" prévient Olivier de Bavinchove.
Olivier de Bavinchove : "Des moyens supplémentaires pour les Ukrainiens pourraient faire la différence sur le terrain. Il faut être capable de leur fournir" pic.twitter.com/MQcOkLT8xS
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"L'urgence est d'envoyer des armes et des munitions à l'Ukraine"
Gabriel Attal a affirmé que nous sommes dans un moment bascule de ce conflit. "Le Premier ministre a raison de s'exprimer ainsi" estime Olivier de Bavinchove. "Nous sommes à un moment de bascule". "Le conflit s'est enlisé, avec une montée en puissance de la Russie, qui s'est mise en économie de guerre. Et qui est capable d'accumuler des masses très significatives et très supérieures à ce que les Ukrainiens sont capables aujourd'hui de mobiliser". "D'ici deux mois, tant que le dégel ne sera pas stabilisé, il ne se passera pas grand chose".
"Au mois de mai ou juin, les sols permettront les mouvements offensifs comme défensifs. Si nous n'avons pas fait l'effort d'ici là, il y a un vrai risque pour l'Ukraine que les coups de boutoirs russes permettent d'avancer et de renverser la situation". Donc "l'urgence est d'envoyer des armes et des munitions à l'Ukraine". "Le président Zelensky ne demande pas l'aide de l'armée française, qui n'est pas engagée" souligne Olivier de Bavinchove.
"Nous sommes à un moment de bascule de ce conflit", estime @GabrielAttal
Olivier de Bavinchove : "Il a raison. Le conflit est enlisé. Si nous n’aidons pas l’Ukraine dans les mois qui viennent, il y a un vrai risque d’avancée russe. L’urgence est d’envoyer des armes à l’Ukraine" pic.twitter.com/uyuNAlTJr4
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