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La nomination de Rachida Dati est une « faute morale » selon Emmanuel Grégoire

Par Adélaïde Motte

selon Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Mairie de Paris. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

rachida dati
Emmanuel Grégoire interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 12 janvier, dans “L’invité politique”.

Nomination de Rachida Dati, Jeux Olympiques : Emmanuel Grégoire a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Rachida Dati elle est sans foi ni loi"

Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, a été nommée ministre de la Culture à la place de Rima Abdul Malak par Gabriel Attal, le Premier ministre. Pour Emmanuel Grégoire, "c'est un mauvais choix parce que Rachida Dati est mise en examen pour corruption, c'est une faute morale. Connaît-on un Français, une Française normale qui risquerait une promotion exceptionnelle en étant en examen pour corruption ?" Le fait de ne pas nommer à un poste de ministre une personne préalablement mise en examen est une "règle historique qui s'était installée, pour permettre à la justice de faire son travail sereinement, désormais quand on est mis en examen on peut être promu et devenir ministre." L'élection de Rachida Dati comme maire du 7e arrondissement relève du "droit souverain des Française et des Français à élire qui ils le souhaitent, là c'est une nomination à l'un des postes les plus importants de la République."

"Anne Hidalgo et moi on a l'habitude de ferrailler avec Rachida Dati. Evidemment qu'une opposition s'oppose, c'est normal, mais Rachida Dati elle est sans foi ni loi. Elle a porté plainte contre moi parce que j'avais rappelé simplement qu'elle était mise en examen pour corruption." "C'est quelqu'un qui ne recule devant rien, ce n'est pas ma conception de la relation respectueuse qu'on peut avoir entre des adversaires politiques." Quant à la notoriété de Rachida Dati, "c'est pas le sujet, sinon on n'a qu'à mettre des artistes, le sujet c'est celui du budget, du soutien aux équipements, de l'éducation artistique, d'incarner des valeurs, c'est quoi la position de Rachida Dati sur Gérard Depardieu ?" Avec la nomination de Rachida Dati "on assiste à la fin de cet espace idéologique totalement gazeux, le macronisme c'est ni de gauche ni de gauche, c'est la droite."

Jeux olympiques : "notre préoccupation c'est d'abord que la vie quotidienne puisse continuer"

Les Jeux Olympiques approchent, et certains sujets défrayent toujours la chronique, notamment l'interdiction aux VTC d'emprunter les voies de taxi. "C'est une décision qui relève de l'Etat, c'est un sujet qui relève d'un débat national sur c'est quoi un taxi, c'est quoi un VTC. Il faut avoir en tête que les taxis ont beaucoup de contraintes qu'on leur impose. Peut-être un jour faudra-t-il que le législateur se penche sur le sujet, les taxis auront accès aux voies olympiques et c'est vrai que pour l'instant ce n'est pas le cas pour les VTC."

"Ca gronde et c'est normal, on organise le plus grand événement de l'histoire, on n'organise pas un tel événement sans qu'il y ait des cas particuliers à traiter, au bénéfice d'une fête pour notre pays qui va être extraordinaire. Notre préoccupation c'est faire d'abord que la vie quotidienne puisse continuer." "On arrive quand même à rassurer tout le monde", note Emmanuel Grégoire qui précise que la mairie de Paris veille à "rencontrer les acteurs pour préciser que les restrictions sont limitées au maximum." "On a l'habitude à Paris d'organiser des grands événements, la vie quotidienne continuera et en plus de la vie quotidienne il y aura cette fête extraordinaire."

Changement de scrutin à Paris : "les arrondissements c'est la garantie d'un ancrage territorial"

Au-delà des Jeux Olympiques, la mairie de Paris est aux prises avec des possibilités de changement de scrutin pour l'élection de son maire. "Ce qui me dérange c'est que ce débat est abordé de façon mensongère, à Paris on n'est pas élu par défaut." "Il y a beaucoup de tripatouillage dans la façon dont est abordé le débat, tout le monde a toujours veillé à la représentation proportionnelle." "J'entendais dire qu'on voulait faire revenir dans le droit commun les communes de Paris, Lyon et Marseille. S'il s'agit de supprimer les arrondissements j'y suis totalement défavorable, les arrondissements c'est la garantie d'un ancrage territorial."

Pour Emmanuel Grégoire, la mairie de Paris doit veiller à ce que le Parc des Princes reste dans le giron français. "Anne Hidalgo a dit des choses très claires, elle souhaite que le Parc des Princes reste dans le patrimoine." "Nous sommes en soutien du développement du parc, une décision comme celle-ci elle nous engagerait pour l'éternité, au moins pour ce qui relève de notre responsabilité." Il faut que "le Parc des Princes reste un stade de foot, un bien commun." Aujourd'hui voit également le triste anniversaire des quatre ans de la catastrophe de la rue de Trévise, qui avait tué quatre personnes. Emmanuel Grégoire dit avoir une "immense compassion pour les victimes." "Mon rôle c'est d'être aux côtés des victimes, de leur dire que je comprends la souffrance. Je veux dire que le dénouement est proche, notre seule préoccupation c'est de faire en sorte de soulager." En attendant, la ville de Paris "a mis en place un fonds inédit pour indemniser par anticipation. Elle fournit tout pour que la justice fasse son travail dans les meilleures conditions."

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture : Élisabeth Lévy réagit à son arrivée au gouvernement

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