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Périphérique parisien : la voie réservée pour les JO pérennisée ? "On va faire de Paris une sorte de bunker", juge Patrick Karam

Par Jean Baptiste Giraud

JO : "L’idée ça avait été de faire de ces jeux quelque chose de toute à fait différent" selon Patrick Karam, vice-président du conseil régional d’Île de France. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

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Patrick Karam interviewé par Jean-Marie Bordry sur Sud Radio, le 7 août 2024, dans “L’invité politique”.

Le succès des JO de Paris 2024, la ferveur des supporters, le futur du périphérique parisien... Patrick Karam a répondu aux questions de Jean-Marie Bordry.

Record de médailles françaises aux JO : "Quand vous jouez à domicile, le CIO et les fédération internationales vous donnent plus d’athlètes"

Le mardi 6 août 21024, pour la première fois depuis l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, la France n’a remporté aucune médaille. Un coup de mou après des performances exceptionnelles qui n’inquiète pas Patrick Karam, vice-président du conseil régional d’Île-de-France : "les performances vous les avez au gré des compétitions", souligne-t-il. "Tout ça est bien normal, et aujourd’hui nous sommes sur une bonne voie."

Et pour expliquer les résultats historiques des Français, notamment en termes de médailles, il rappelle que le nombre d’athlètes français aux JO de Paris 2024 est supérieur à celui des autres années. "Il ne faut pas se faire d’illusions." "Quand vous jouez à domicile, le CIO et les fédération internationales vous donnent plus d’athlètes."

Mais le nombre ne fait pas tout : "le public pousse", explique Patrick Karam. "Une grande partie de la performance" est liée à la "ferveur populaire" que montrent les supporters. "Quand vous êtes poussé par tout un peuple, que vous sentez que vous avez un peuple derrière vous, vous vous sublimez."

"L’idée ça avait été de faire de ces jeux quelque chose de tout à fait différent"

La ferveur est aussi due à l’ambiance unique des Jeux Olympiques. "Je veux rendre au Comité national olympique et sportif français (CNOSF)" d’où vient l’idée du "club des supporters". "Ce club des supporters, vous l’entendez dans toutes les compétitions. Et il joue un rôle extraordinaire pour mettre de l’animation."

Une animation qui, de plus, est relativement unique dans l’histoire des Jeux Olympiques. Les karaokés et autres animations à destination du public font partie de ce qu’a imaginé Paris 2024. "L’idée ça avait été de faire de ces jeux quelque chose de toute à fait différent." Les organisateurs ont donc pris des idées chez les autres pays et les autres manifestations, comme les animations durant les grands matchs de football américain ou baseball aux États-Unis. "Dans les grands championnats américains, vous avez du karaoké. Ça marche ! Vous avez parfois la caméra qui se fige sur des spectateurs. Ça marche !", explique le vice-président de la région Île-de-France. "Il faut prendre les bonnes idées !"

Pérennisation de la voie réservée pour les JO sur le Périph' : "On va faire de Paris une sorte de bunker où les Parisiens vont être dans l’entre-soi, et tous les banlieusards ne vont pas venir travailler ?"

De nombreuses polémiques ont émaillé les JO de Paris 2024 avant l’ouverture des festivités. Mais d’autres pourraient se poursuivre après, comme la voie réservée sur le périphérique parisien. Anne Hidalgo réfléchit à pérenniser ce dispositif, alors que le périphérique est déjà régulièrement bouché sans voie en moins. "Nous ne sommes pas d’accord", assure Patrick Karam. "Et je pense que l’État ne l’est pas non plus."

"Il faut qu’il y ait des enquêtes sur ce que ça peut représenter", affirme-t-il. "Cette enquête n’a pas eu lieu." Et ce n’est pas tout : les Franciliens, interrogés sur la question, se sont "immensément majoritairement, à plus de 90 %, déclarés contre." Il demande que la maire de Paris réfléchisse au fait que "le périphérique, c’est pas seulement parisien. C’est aussi francilien".

"Si on enlève le périphérique aux Franciliens, on va vers le chaos", assure Patrick Karam. "On va faire de Paris une sorte de bunker où les Parisiens vont être dans l’entre-soi, et tous les banlieusards ne vont pas venir travailler ?"

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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