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Pierre Jouvet (PS) "ne souhaite pas soutenir Mélenchon à l'élection présidentielle"

Par Aurélie Giraud

Pierre Jouvet, secrétaire général du PS et maire de Saint-Vallier (Drôme), était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Pierre Jouvet
Pierre Jouvet, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 20 juin, dans “L’invité politique”.

Rivalités au PS, économies, arrêts maladie, plan de sobriété, violence dans la société : Pierre Jouvet a répondu aux questions de Patrick Roger.

Pierre Jouvet (PS) : "Je ne souhaite pas soutenir Mélenchon à la présidentielle"

Bernard Cazeneuve a quitté avec fracas le PS après l'accord de la NUPES. Il vient de lancer son mouvement et entend rassembler une gauche sociale démocrate. Il croit en ses chances pour 2027. Serait-il un bon candidat ? "Il faudrait déjà qu'il soit candidat jusqu'au bout" estime Pierre Jouvet. Pour lui "c'est d'abord le projet qui doit dicter qui est candidat à l'élection présidentielle. Ce sera celui ou celle qui pourra rassembler toute la gauche. Des écologistes aux socialistes, aux Insoumis, aux communistes, en passant par le centre gauche". "Ce sera soit la gauche soit l'extrême droite en 2027".

D'après le secrétaire général du PS, Bernard Cazeneuve "n'est pas le mieux placé". "Il passe ses journées et ses meetings à taper sur la gauche en permanence, à se justifier, avoir un complexe par rapport au reste de la gauche". "Il doit tout à la NUPES et au PS". Pierre Jouvet croit en "une candidature qui sera en capacité de créer une alternance politique. Au sein de la NUPES et en élargissant la NUPES. Ce n'est pas plus Jean-Luc Mélenchon que Boris Vallaud ou Olivier Faure. Je ne souhaite pas soutenir Mélenchon à la présidentielle".

"Le gouvernement reprend aux Français ce qu'il a donné aux plus riches"

Bruno Le Maire a affirmé avoir identifié au moins 10 milliards d'euros d'économies. Il vise notamment les dépenses de santé. Mais pour Pierre Jouvet, "le gouvernement essaie surtout de reprendre d'une main aux Français ce qu'il a donné de l'autre aux plus riches et aux grosses entreprises". "Le ministre de l'Économie annonce vouloir faire 10 milliards d'euros d'économie. Mais il va donner 15 milliards d'euros en cadeaux fiscaux aux entreprises à qui il supprime la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE). Il donne 5 milliards d'euros à ceux qui devaient payer l'ISF dans notre pays" dénonce-t-il.

"Et pendant ce temps, on va dérembourser des soins dentaires aux Français qui n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois" fustige Pierre Jouvet. "Comment peut-on se dire qu'on va faire passer crème ces grandes mesures d'économies et que rien ne se passerait ?" "La suppression de la CVAE n'est demandée par personne" souligne-t-il. "Sauf par les grands groupes du cac40. C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron de redonner à des grands groupes français pour qu'ils viennent investir en France". "La rigueur est toujours sur les mêmes : les classes populaires et moyennes, ceux qui déjà ont du mal à sortir tête de l'eau".

 

 

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