Karim Bouamrane, dont le nom a beaucoup circulé cet été alors que le prochain Premier ministre n'a pas encore été désigné, a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Karim Bouamrane : "Je n'ai pas eu de proposition officielle"
Le président de la République a-t-il proposé à Karim Bouamrane de devenir son Premier ministre ? "Je n'ai pas eu de proposition officielle" assure le maire de Saint-Ouen. Il précise qu'il n'a "pas fait acte de candidature". "Je n'ai pas reçu de sms, de lettre, de courrier me disant que j'étais convié à devenir Premier ministre".
Mais il confie avoir "eu des échanges à plusieurs reprises avec ses conseillers. Et surtout avec le président de la République qui est venu à plusieurs reprises dans le cadre des Jeux Olympiques" . "Les échanges avec le président de la République ont toujours existé" précise-t-il. Par ailleurs, s'il avait reçu une proposition de devenir Premier ministre, "pour des raisons de respect et d'élégance, je ne l'aurais pas divulgué" tient-il à souligner.
Nouveau Premier ministre : "Je n'ai pas eu de proposition officielle, mais des échanges avec le président de la République" assure @karim_bouamrane pic.twitter.com/CF1rIROJqy
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Premier ministre : "Les partis politiques doivent se ressaisir"
Après plus de 50 jours, le nouveau Premier ministre n'a toujours pas été choisi. Même au NFP, au PS ils ne sont pas d'accord, notamment sur la censure de Bernard Cazeneuve. Les partis politiques ne sont-ils pas en train de scléroser, figer la vie politique française ? "Il commence à y avoir un ras-le-bol global qui, s'il n'y a pas une prise de responsabilité générale de tout le bloc républicain, peut conduire notre pays au fond de l'abîme" estime Karim Bouamrane. "Sur le plan économique, culturel, social, écologique".
Pour lui, "les partis politiques doivent se ressaisir. Et mettre au-dessus des intérêts tactico-tactiques le sens de l'État, être serviteurs de l'État, de l'intérêt général. Heureusement qu'on a des différences. Nous sommes socialistes et dans cette coalition NFP, il y a des militants LFI, EELV, communistes, radicaux de gauche. À gauche, on ne doit pas avoir peur des compromis" affirme-t-il.
.@karim_bouamrane : "Il y a un ras-le-bol global. S'il n'y a pas une prise de responsabilité générale de tout le bloc républicain, on va conduire notre pays au fond de l'abîme. Les partis politiques doivent se ressaisir" pic.twitter.com/14QAhOH8Z2
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"Je ne supporte pas l'irresponsabilité de certains responsables LFI"
Karim Bouamrane a émis de sévères critiques à l'encontre de LFI. "Je suis très sévère non pas à l'endroit des électrices et des électeurs de LFI qui, au travers de leur vote, expriment une espérance et un espoir pour plus de social. Je suis très sévère à l'encontre de certaines et certains qui "ont une filiation forte avec le peuple et qui subissent des distributions de bons et de mauvais points. C'est insupportable" estime l'élu.
Par ailleurs, Karim Bouamrane "ne supporte pas l'irresponsabilité de certains responsables politiques LFI dont l'angle politique est de communautariser et monter les communautés les unes contre les autres. Les juifs contre les musulmans, les croyants contre les non croyants, les blancs contre les noirs". "Ce n'est pas ma conception de la République de monter les communautés entre les genres, entre les profils, entre les territoires".
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