Les discussions concernant le futur Premier ministre, le risque de censure, la position d'Emmanuel Macron... Dieynaba Diop a répondu aux questions de Benjamin Glaise.
Choix du Premier ministre : il faut qu'il soit "en capacité de former un gouvernement qui ne sera pas censuré"
Une semaine après le deuxième tour des élections législatives qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête, les discussions concernant le nom du candidat NFP à Matignon se poursuivent. "Ça avance. Et puis c’est surtout qu’il y a deux choses à prendre en compte", explique Dieynaba Diop, députée NFP des Yvelines et porte-parole du Parti socialiste. D’un côté, le NFP ne veut pas "décevoir les attentes" liées aux résultats du scrutin et de l’autre, il faut que ce nom "soit en capacité de former un gouvernement qui ne sera pas censuré" dès sa nomination.
.@Dieynadiopsow : "On ne veut pas décevoir l'attente suscitée par les résultats du scrutin qui nous a placé en tête. Il faut choisir un nom qui fasse consensus"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/vIB0PEXzgB
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Premier ministre : "Je préfère évidemment que ce soit Olivier Faure"
Pour autant, Dieynaba Diop n’estime pas nécessaire que le Premier ministre soit "forcément socialiste". "Moi, mon choix est clair : je préfère évidemment que ce soit Olivier Faure." Ce dernier a été proposé, avec d’autres, à la fois des élus et des personnes issues de la société civile.
"Moi, ma préférence ce serait déjà que le président de la République et sa majorité respectent le résultat du scrutin du 7 juillet qui nous a placés en tête." Mais aussi que soit laissé au NFP "un peu de temps pour faire les choses comme il se doit".
La députée des Yvelines souligne la situation relativement inédite en France d’un gouvernement qui nécessitera des alliances. Dans ces situations, plus courantes ailleurs en Europe, les coalitions "prennent tout leur temps" pour créer un gouvernement issu d’une coalition. Or, en France, Dieynaba Diop rappelle que jeudi 18 juillet 2024, il y aura une nécessité d’avoir un gouvernement car sera installée l’Assemblée nationale.
La candidature d'Huguette Bello "n’était pas validée par l’ensemble des partenaires"
Manuel Bompard (LFI) a accusé le Parti Socialiste de bloquer des noms, notamment après l’échec de la proposition d’Huguette Bello comme Première ministre. "Elle n’était pas validée par l’ensemble des partenaires", explique Dieynaba Diop. Si elle a été validée par LFI, "les écologistes ne l’ont pas validée". "Nous ne l’avons pas bloquée", assure-t-elle.
.@Dieynadiopsow : "La candidature d'Huguette Bello n'était pas validée par l'ensemble des partenaires. Notre exigence est d'aller chercher quelqu'un en capacité de rassembler et former un gouvernement"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/cdNn11KCV4
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"Notre exigence, c’est d’avoir un homme ou une femme qui soit en capacité de rassembler". Et de former un gouvernement "qui ne soit pas censuré aussitôt".
Rejet d'un PM du NFP par Macron : "Je crois que ce serait quelque chose de dangereux, un signal très dangereux"
De plus, il existe toujours un risque qu’Emmanuel Macron rejette toute proposition de Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire, ce dernier n’ayant pas la majorité absolue. "Ça voudrait dire qu’il continue à être dans un déni démocratique", affirme la porte-parole du Parti Socialiste. Et qu’il est dans un "refus du 7 juillet" et "du choix qu’on fait les Françaises et les Français".
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"Je crois que ce serait quelque chose de dangereux, un signal très dangereux. J’espère qu’on n’en arrivera pas là." Dieynaba Diop craint que ça ne renforce le sentiment de méfiance vis-à-vis des politiques qu’ont déjà les Français. Or, "personne ne comprendrait qu’il y ait un Premier ministre qui ne soit pas issu du Nouveau Front Populaire."
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