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Retraites : "On est dans une sorte de République bananière !" estime Thomas Ménagé (RN)

Par Aurélie Giraud

Thomas Ménagé, député RN du Loiret et porte-parole du groupe Rassemblement National à l'Assemblée nationale, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Thomas Ménagé retraites
Thomas Ménagé, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 15 mars, dans “L’invité politique”.

Thomas Ménagé fait partie des 14 parlementaires de la commission mixte paritaire chargée de rédiger la version finale du projet de loi sur la réforme des retraites. Il a répondu aux questions de Patrick Roger.

Retraites : "On est dans une sorte de République bananière !"

Sur les 14 membres de la commission mixte paritaire, 10 sont favorables à la réforme. "Une grosse partie de cette commission mixte paritaire est déjà jouée" estime Thomas Ménagé. Il dénonce "un accord entre les Républicains et le gouvernement. Depuis le vote par le Sénat du texte, il y a des négociations en sous-terrain". "Notre rôle au RN, et le vrai enjeu sera jeudi au moment du vote de ce texte, est d'essayer de conserver certaines avancées qu'il a pu y avoir au Sénat". Même si "ces quelques avancées ne remettent pas en cause l'économie générale du projet néfaste, pour lequel les Français nous ont donné mandat de nous y opposer".

Les élus LR sont-ils vraiment convaincus par la réforme ? "Non, on le voit !" affirme Thomas Ménagé. "D'après les premiers comptes sortis par des journaux, il n'y a aujourd'hui que 18 parlementaires LR sur les 62 favorables à cette réforme". D'après le député, "on est dans une sorte de République bananière ! Il y a des pressions, des achats de voix avec de l'argent public, des chantages. Les députés sont appelés directement par les ministres, qui leur proposent des fonds pour leur circonscription pour faire passer la réforme. Ils veulent faire passer cette réforme par des pratiques qui ne sont pas tolérables dans une démocratie".

"Nous voterons au-delà de notre motion, toutes les motions de censure"

Y a-t-il encore un risque d'utilisation du 49-3 ? "Quand on fait les comptes, si les députés qui se sont exprimés contre la réforme ne cèdent pas aux pressions et rachats, il y a une majorité de rejet" assure Thomas Ménagé. "Mais je vois un certain nombre de mes collègues se retourner petit à petit". Pour le député, "on ne peut pas faire passer un texte sans vote". Pour autant, "si Élisabeth Borne enclenche le 49-3, on ne criera pas au coup d'État mais ce serait un échec". "Depuis le début le gouvernement passe en force, en ayant utilisé un véhicule législatif ayant empêché le débat. En ayant enclenché le vote bloqué au Sénat. On ne serait pas étonnés qu'il y ait un 49-3".

Une entente est-elle possible avec LFI sur les motions de censure ? "Nous avons toujours dit qu'en cas de motion de censure transpartisane menée par d'autres groupes nous y participerions" rappelle le député RN. "On n'est pas là pour défendre une chapelle comme une partie de l'extrême gauche et certains députés, mais pour les Français. Nous souhaitons faire tomber ce gouvernement qui agit contre les Français. Nous voterons au-delà de notre motion que nous déposerons en cas de 49-3, toutes les motions de censure. L'objectif n'est pas de défendre le RN mais les Français" insiste-t-il.

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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