Réforme des retraites, chantiers d'Élisabeth Borne, possibilité de renouer avec le dialogue social : Prisca Thévenot a répondu aux questions de Benjamin Glaise.
Retraites : "Il ne s'agit pas de tourner la page, mais de continuer à écrire l'histoire"
Les Français étaient encore nombreux à manifester le 1er mai, pour cette 13è journée d'action contre la réforme des retraites. On est loin de l'essoufflement attendu par le gouvernement. Prisca Thévenot reconnaît "une belle journée du 1er mai", même si elle dénonce "les violences en marge et à la fin de la journée". À l'occasion de "cette journée internationale des travailleuses et des travailleurs", la députée tient à revenir sur "les actions réalisées par la majorité derrière Emmanuel Macron depuis 2017". Elle rappelle que "1,7 million d'emplois ont été créés depuis 2017" et souligne "la filière d'excellence, l'apprentissage, les avances fiscales, sociales, la baisse de l'impôt sur le revenu des plus basses tranches et l'allongement du congé de paternité".
"Nous allons toucher du bout du doigt le plein emploi, mais nous avons encore des Français en chômage de longue durée" explique Prisca Thévenot. Pour répondre à ce "paradoxe", "nous allons travailler sur le rapport France-travail en commission des Affaire sociales à l'Assemblée nationale" précise la députée. "Il ne s'agit pas de tourner la page, mais de continuer à écrire l'histoire" affirme-t-elle. "Nous devons continuer à travailler sur la pénibilité, le travail des femmes, l'emploi des seniors, la gestion de fin de carrière". "Il ne s'agit pas de passer à autre chose mais de continuer à travailler sur ces enjeux qui ne relèvent pas du moment de la retraite mais de la carrière".
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"Le 1er mai n'appartient pas à Jean-Luc Mélenchon !"
Concernant les violences qui ont émaillé les cortèges du 1er mai, Prisca Thévenot tient à souligner le "travail courageux des forces de l'ordre au quotidien". "Elles sont là pour permettre le bon déroulement des manifestations et sécuriser les manifestants". Elle dénonce la présence "souvent aux abords des cortèges ou pré-cortèges des ultras, des blacks blocs, qui sont là pour en découdre et tuer du flic". "Nous devons faire front commun pour dénoncer ces violences et les empêcher".
Pour Prisca Thévenot, "nous avons tous notre responsabilité, y compris les politiques". Elle dénonce l'attitude de Jean-Luc Mélenchon le 1er mai qui, "du haut de l'estrade, affirme 'à bas la mauvaise République'. Celle qui lui a permis de cumuler 30 ans de mandat ? Ou celle qui ne lui a pas permis d'être président de la République ?" fustige la députée. "Mais en 2012, 2017 puis 2022, ce n'est pas la République qui lui a dit non, mais les Français ! Avant de chercher des coupables à sa non-élection, il devrait commencer par se remettre en cause". "Il est en permanence en train de marcher avec des briquets allumés. Quel intérêt de venir s'accaparer ce moment ? Ce jour ne lui appartient pas !"
🔴🗣️@priscathevenot : "Quand @JLMelenchon dit 'à bas la mauvaise République', de quelle République parle-t-il ? Celle qui lui a permis de cumuler 30 ans de mandat ? (...) Quel intérêt de venir s'accaparer du moment ? Le #1erMai ne lui appartient pas !"
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