La riposte d'Israël contre l'IRan, la menace iranienne, le risque d'embrasement, la situation à Gaza... Alona Fisher-Kamm, abassadrice d'Israël en France, a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Israël va-t-il riposter contre l'Iran ? "la réponse est oui"
Après l’attaque de l’Iran, riposte à la suite du bombardement de son ambassade de Damas, Israël pourrait préparer une riposte malgré le risque d’embrasement de la situation au Proche-Orient. Alona Fisher-Kamm, ambassadrice d’Israël en France, c’est simple. "Selon les dirigeants politiques et militaires d’Israël, la réponse est oui." Si elle confirme qu’il y aura "une riposte israélienne" elle déclare ne pas en connaître la nature.
Attaque de l'Iran : "La réponse est oui, il y aura une réponse d'Israël" affirme @FisherKamm (ambassadrice d'@IsraelenFrance) pic.twitter.com/UT26R0xi3g
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Néanmoins, assure l’ambassadrice, Israël ne veut pas détruire la menace nucléaire iranienne. "Ce n’est pas ça l’idée. L’idée est d’envoyer un message très très clair à l’Iran : qu’il doit payer le prix" de l’attaque. Une attaque qui est "sans précédent", assure l’ambassadrice.
"L’Iran, depuis des années, menace Israël et attaque Israël. Pas directement, mais aussi à travers de ses proxys." Pour l’ambassadrice d’Israël en France, le problème avec L’Iran c’est qu’il s’agit d’une "idéologie" et une "obsession" de la destruction d’Israël. "C’est même, je dirais, la raison d’être du régime."
L’Iran "ne menace pas seulement Israël"
Selon Alona Fisher-Kamm, l’Iran "ne menace pas seulement Israël" mais "toute la région". "C’est pourquoi toute la région a été réunie, avant-hier, pour défendre Israël. Parce que ce n’est pas la défense d’Israël" qui est en jeu mais "la défense de toute la région".
Tous les pays, assure l’ambassadrice, sont désormais réunis "contre la menace iranienne" et plus particulièrement contre la menace Chiite que le pays voudrait "exporter au monde entier". "Il y a ici tout le potentiel d’une coalition contre une menace", assure-t-elle.
.@FisherKamm (@IsraelenFrance) : "Le problème avec l'Iran, ce n’est pas seulement les capacités nucléaires, c’est une idéologie, l’obsession de la destruction d'Israël. L'Iran menace toute la région réunie" pic.twitter.com/1zuPXHuHup
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Risque d'embrasement au Proche-Orient : "ce n’est pas notre intérêt non plus"
Les États-Unis, la France ou encore le Royaume-Uni appellent à ce que le gouvernement israélien de ne pas lancer d’offensive d’envergure. Benjamin Netanyahou refuserait, de son côté, tout contact avec les dirigeants étrangers, selon plusieurs médias israéliens. "Il s’agit d’avoir un dialogue avec nos partenaires" car ces derniers ont "une inquiétude" partagée également par Israël : celle d’un embrasement de la situation avec un risque de guerre mondiale.
Les pays, assure l’ambassadrice, "demandent d’être très prudents" et "d’essayer d’éviter une escalade". "Il faut le prendre en considération, ce n’est pas notre intérêt non plus" explique Alona Fisher-Kamm.
Néanmoins, il y là une "opportunité, à mon avis, inouïe d’avoir une coalition". "C’est aussi une occasion pour promouvoir, peut-être, aussi des mesures diplomatiques." Elle évoque notamment la possibilité de sanctions contre l’industrie des missiles de l’Iran.
Gaza : "il n’y aura pas un cessez-le-feu"
La guerre menée par Israël à Gaza, contre le Hamas responsable de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023, se poursuit. La crainte est qu’une offensive terrestre soit lancée sur la ville de Rafah. Alona Fisher-Kamm n’a aucun doute : cette offensive est "toujours" en cours de préparation. "Nous avons deux objectifs à cette guerre", explique-t-elle. Le premier est "libérer les 133 otages qui sont encore aux mains du Hamas" dont, affirme-t-elle, une "grande partie" serait à Rafah. Le second objectif est "démanteler le Hamas".
.@FisherKamm (@IsraelenFrance) : "Oui, Israël prépare une offensive à Rafah. Cette guerre nous a été imposée après le massacre du 7 octobre. Nous devons libérer les otages et démanteler le Hamas" pic.twitter.com/a52ZSp4r4e
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Elle se félicite de certaines réussites, notamment la réduction de 24 à 4 les régiments du Hamas. Et elle assure qu’ils sont tous "à Rafah". "C’est pourquoi nous sommes concentrés à Rafah."
Quant à un cessez-le-feu, appelé par l’ensemble de la communauté internationale, il n’en est pas question. En tout cas pas sans la libération des otages et le démantèlement du Hamas. Dans l’immédiat, donc, Alona Fisher-Kamm l’assure : "il n’y aura pas un cessez-le-feu".
"Israël facilite l’aide humanitaire à Gaza"
La situation à Gaza est catastrophique, entre famine et risque de maladies, sans compter les infrastructures détruites par six mois de bombardements incessants. Mais selon Alona Fisher-Kamm "il y a déjà une aide humanitaire importante". Aujourd’hui, assure-t-elle, il y a plus de 500 camions, "tous les passages sont ouverts". "Israël facilite l’aide humanitaire à Gaza", déclare l’ambassadrice. "Il n’y a pas de famine à Gaza : il y a quelques problèmes d’un accès, de pillages qu’il faut encore résoudre."
"Il n’y a pas de famine à Gaza. Israël facilite l’aide humanitaire, plus que prévu" assure @FisherKamm (@IsraelenFrance) pic.twitter.com/5v36zuy3On
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