Candidature à la présidence des LR, réforme des retraites, violences contre les femmes... Aurélien Pradié a répondu aux questions de Patrick Roger.
La droite républicaine "ne dit plus rien aux catégories populaires"
Candidat à la présidence du parti Les Républicains, Aurélie Pradié déclare que tous les candidats font partie "de la même famille politique. Et donc il n’y a pas des différences colossales" entre eux. Néanmoins, il juge que sa candidature vise à "porter un nouvel espoir". La droite républicaine "ne dit plus rien aux catégories populaires".
"Je veux que cette droite là redevienne populaire", souligne le député LR du Lot. Et pour ce faire, elle doit parler "des questions essentielles" que sont, certes, la sécurité, mais aussi "d’écologie" ou encore "d’égalité des chances". La droite, selon lui, doit parler "de ceux qui ont aujourd’hui un travail laborieux et dont le salaire n’est pas à la hauteur". "Je veux retrouver ce chemin de la droite populaire."
Aurélien Pradié : "Je fais partie de ce qui peuvent retourner la table"
Il estime en outre que "tous les autres partis politiques sont en train de changer" et qu’il est donc temps pour Les Républicains de faire de même. "Pouvoir retourner la table, je fais partie de ce qui peuvent le faire", estime le secrétaire général des Républicains.
Bien plus jeune que les autres candidats, âgé de 36 ans, Aurélien Pradié ne juge pas que son jeune âge soit "un inconvénient". Il met en avant ses divers mandats de maire, de conseiller régional ou encore de député… "je pense avoir une vraie expérience". "Et, surtout, j’ai été secrétaire général des Républicains depuis quelques années, je sais donc comment doit fonctionner la machine."
Réforme des retraites : il faut que "celui qui commence à bosser tôt, puisse partir tôt"
Sur la réforme des retraites, que le gouvernement espère mener rapidement à bien, Aurélien Pradié a une position plutôt à contre-courant du reste de la droite, étant opposé au report de l’âge légal de départ à 65 ans. "Je ne vois pas comment on peut, dans la même phrase, dire qu’on respecte le travail… et dans la deuxième partie de la phrase, dire à quelqu’un qui aura commencé à bosser à 20 ans : ‘tu vas bosser jusqu’à 65 ans’", explique Aurélien Pradié. Pour lui, c’est "profondément injuste".
Il rappelle qu'"1 Français sur 10 finit sa carrière professionnelle en invalidité". De fait, il demande que "celui qui commence à bosser tôt, puisse partir tôt". Et inversement pour celles et ceux qui commencent à travailler plus tard, "dont souvent le métier est moins pénible et mieux rémunéré".
Pour lui, le départ à la retraite doit surtout se baser sur la "prise en compte de la durée de cotisation". Le candidat à la présidence des LR estime que c’est là "la mesure la plus juste" et celle qui "respecte mieux le travail et l’effort". "Et c’est celle qui permet aussi, sur un moyen terme, de revenir à un équilibre de notre système de retraite."
Violences sexistes : "Je ne fais pas la différence entre une petite claque et une grosse claque"
La gauche, et notamment EELV et LFI, ont été secoués par des problèmes de violences contre les femmes. Notamment avec l’aveu d’Adrien Quatennens concernant la gifle envers son ex-compagne, ou encore les révélations de Sandrine Rousseau concernant Julien Bayou.
Pour Aurélien Pradié, c’est simple : "c’est la justice" qui doit faire le ménage, et non les partis ou l’opinion publique. Les diverses mesures et cellules mises en place dans les partis de gauche "ça ne marche pas" et auraient même un effet contre-productif selon le secrétaire général des Républicains.
Sur l’affaire Quatennens, il ne se prononce pas. Néanmoins, il tient à souligner : "moi, je ne fais pas la différence entre une petite claque et une grosse claque". "Quand on lève la main sur son épouse ou sur son compagnon, on a passé une étape qui pour moi est insupportable." Pour autant, il ne demande pas la démission d’Adrien Quatennens de son poste de député : "techniquement, il peut rester à l’Assemblée nationale".
Sandrine Rousseau, de son côté, à révélé des violences supposées de Julien Bayou. Mais pour Aurélien Pradié, elle est surtout "inquisiteur en chef de ce pays". "Sandrine Rousseau n’est pas une démocrate", déclare le candidat à la présidence des LR. "Je pense que Sandrine Rousseau commence à poser un problème aux règles de notre démocratie."
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