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"Si la main de Michel Barnier est réellement tendue, je la saisirai" affirme Olivier Faure

Par Aurélie Giraud

Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste et député de Seine-et-Marne, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Olivier Faure Michel Barnier
Olivier Faure, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 2 octobre 2024, dans “L’invité politique”.

Au lendemain du discours de politique générale de Michel Barnier, Olivier Faure a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Si c'est une main réellement tendue de Michel Barnier, je la saisirai"

Lors de son discours de politique générale, Michel Barnier a lancé un appel à toutes les formations politiques. "Dépassons nos divisions et nos querelles" a-t-il affirmé. Olivier Faure saisit-il cette main tendue ? "Si c'est une main réellement tendue, je la saisirai" assure le député PS, qui a trouvé le Premier ministre "habile". Il précise toutefois que "l'habilité ne remplace pas la volonté". "Je veux voir à l'épreuve des faits et on verra à ce moment-là ce que nous décidons". Pour lui, "la réalité c'est que Michel Barnier est entré en cohabitation avec le Parlement. Le pouvoir est au Parlement, il l'a d'ailleurs lui-même reconnu puisqu'il a dit qu'il dépendait du Parlement".

"Nous verrons ce que le Premier ministre est prêt à faire" ajoute Olivier Faure. Les compromis, c'est un joli mot, mais ça ne sera pas pour nous la compromission". "Ça suppose qu'il y ait cette capacité à envisager de faire des pas en direction de ceux qui étaient en tête de l'élection". "La légitimité est du côté de la gauche. Il y a une dette démocratique de la part de Michel Barnier. Il doit aux Français qui ont voté une politique qui n'est pas celle pour laquelle ses amis ont plaidé, puisque son parti a fait moins de 6%". Le Premier ministre "doit honorer cette dette en acceptant des compromis avec la gauche", notamment lors du budget.

"Le comportement de LFI nuit à notre crédibilité"

Pendant le discours de Michel Barnier, LFI a contesté en brandissant des cartes d'électeurs. Mais pendant que Marine Le Pen parlait, la gauche n'a pas bronché. Olivier Faure "regrette qu'il y a dans l'expression chez les Insoumis dans ces moments-là la forme qui emporte le fond. Malheureusement ça ne sert personne !" Or, "nous devons faire la démonstration que si demain Michel Barnier devait être censuré, nous sommes prêts à prendre le pouvoir et à l'assumer dans la difficulté".

Pour Olivier Faure, "ça suppose que nous ayons un comportement qui corresponde à cet état d'esprit". "Si nous donnons le sentiment d'être en permanence dans le happening, les gens considéreront que nous sommes en réalité incapables d'être demain aux commandes du pays". "Ce comportement nuit à notre crédibilité" estime le député de gauche.

"Je censure car je suis dans l'opposition, mais je suis prêt à avancer"

Une motion de censure sera déposée par le PS. "Elle sera signée par l'ensemble de la gauche". Mais Olivier Faure précise que c'est lui qui la défendra. Le gouvernent sera donc censuré avant même d'agir. "Oui nous allons prendre date, car nous savons très bien que Marine Le Pen et ses amis ne la voteront pas. Le suspense n'existe absolument pas".

"Je suis dans l'opposition, je ne suis pas là pour le défendre ni le protéger" précise Olivier Faure. Mais "s'il fait vraiment ce qu'il annonce, qu'il va vraiment chercher l'argent là où il se trouve", "je prends". Michel Barnier a dit que "les nouveaux impôts c'est pour les plus riches et les grandes entreprises. Très bien, nous verrons jusqu'où il va". "Je censure parce que nous sommes dans l'opposition. Mais je suis prêt à avancer chaque fois que ça ira dans le bon sens".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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