Quelle réponse de l'État après les nuits d'émeutes et de violences ? Stanislas Guerini a répondu aux questions de Stéphanie de Muru.
Stanislas Guerini : "LFI inverse systématiquement les valeurs républicaines"
Les nuits de violences semblent derrières nous, l'heure est aujourd'hui au bilan. Avec plus de 1.100 bâtiments publics ont été touchés, quels seront le coût et la durée de reconstruction ? "Le coût sera évidemment très important" reconnaît Stanislas Guerini. Comment assurer la continuité des services publics dans ces conditions ? Le ministre confirme les difficultés de pouvoir "rendre les services publics dans certains lieux". "Beaucoup d'agents publics ont été extrêmement choqués de revenir sur leur lieu de travail incendié. Et parfois de faire face à des usagers qui ne comprenaient pas qu'on ne puisse pas assurer leurs droits". Mais "les fonctionnaires ont une obsession : la continuité du service public" assure-t-il.
"L'impératif du gouvernement est de protéger et accompagner nos agents publics" affirme Stanislas Guerini. "Il faudra aussi reconstruire : dans tous ces lieux où on rend du service public, il va falloir faire différemment". Emmanuel Macron a annoncé un plan urgence de reconstruction. Mais les Français sont parfois en colère à l'idée de payer les dégâts des casseurs avec leurs impôts. Le ministre tient à rappeler qu'il s'agit d'une "infime minorité de personnes qui ont fait énormément de dégâts". Il dénonce "certaines forces politiques comme LFI, qui les présente comme des héros révoltés. Quelle perte de repères totale ! Quand on refuse d'appeler au calme, on inverse systématiquement les valeurs républicaines. D'évidence on sort du champ républicain".
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Violences : "Il y a une intensification des incivilités sur les agents publics"
Les forces de l'ordres ne sont pas les seules à être victimes de violences. D'autres agents du service public sont régulièrement la cible de violences, notamment dans les hôpitaux. "Il ne faut pas que les épisodes les plus récents nous fassent oublier les drames de ces derniers temps" confirme Stanislas Guerini. Le ministre fait notamment allusion à l'infirmière assassinée à Reims, et à la professeure poignardée en février dernier. "Mais également toutes ces incivilités du quotidien que nous remontent tous les réseaux en contact avec le public. Il y a une intensification des incivilités sur les agents publics" affirme-t-il.
🔴🗣@StanGuerini : "Il y a une intensification des incivilités sur les agents publics. Les sanctions ont été renforcées, mais on peut aller plus loin pour mieux équiper les administrations"
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Quelle réponse du gouvernement face à cette montée de violence ? Stanislas Guerini tient à "rappeler le droit". "J'ai indiqué l'ensemble des dispositifs de protection des agents dans le cadre de leurs fonctions. L'administration peut accompagner les agents menacés. Elle en a même la responsabilité et le devoir. Il faut mettre mieux en application ces dispositifs". Le ministre souligne que "les dispositifs ont été durcis sur les gens qui commettent des menaces, voire des violences sur des agents publics. Les sanctions ont été renforcées, mais on peut aller plus loin pour mieux équiper les administrations".
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