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Alexandre Lasch : "Il s'est vendu 10 millions de CDs en 2024"

Bertrand Burgalat, président du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) et son directeur général, Alexandre Lasch, étaient les invités de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 12 mars 2025 dans "Le 10h - midi".

Alexandre Lasch et Bertrand Burgalat
Alexandre Lasch et Bertrand Burgalat, invités de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Le 10h - midi".

En 2024, le marché français de la musique a dépassé le milliard d'euros de chiffres d'affaires.

Alexandre Lasch : "Le premier contingent d'acheteurs, de CDs comme de vinyles, ce sont les moins de 35 ans"

Selon le syndicat Snep à l'origine de ce rapport, le marché français de la musique est en croissance constante depuis 8 ans. "Le marché physique augmente de 1,3%, ce n'est pas non pas extraordinaire. Mais, malgré tout, c'est le meilleur résultat depuis plus de 20 ans", a commenté Alexandre Lasch.

Les ventes de supports physiques restent conséquentes… "C'est porté en premier lieu par l'augmentation continue du vinyle depuis plus de dix ans. Le CD reste extrêmement populaire partout en France. C'est 10 millions d'unités vendues l'année dernière, contre 6 millions pour le vinyle. Donc, le vinyle, désormais, c'est davantage de chiffre d'affaires, mais en acte d'achat ça reste moins populaire. Ce qui est frappant, c'est que le premier contingent d'acheteurs, de CDs comme de vinyles, ce sont les moins de 35 ans. Les jeunes sont toujours très intéressés par le support physique. Et pour une raison : ce sont des consommateurs passionnés et assidus de musique. Et quel que soit l'usage, ils sont en tête", a poursuivi Alexandre Lasch.

"Quand leur audience baisse, les radios musicales ont tendance à rétrécir encore leur répertoire"

Pourquoi y a-t-il si peu de musique à la télévision ? "On n'a pas assez de créneaux pour exposer les artistes de la musique en télévision. Et c'est regrettable, parce que c'est très utile. C'est un média très fédérateur, et ça permet de dépasser les clivages générationnels et de faire que tel ou tel artiste soit connu de toutes les générations. Ça nous manque aujourd'hui", a répondu Alexandre Lasch.

"Parce qu'il y a en même temps des quotas, il y a plein de contraintes… souvent on se retrouve, et c'est nous qui poussons à ça, parce qu'on veut que la musique soit exposée, que ce soit à la radio ou à la télévision. Mais on se retrouve parfois avec des émissions alibi qui font peu d'audience, et c'est un cercle vicieux. Et de la même façon, les radios musicales ont tendance, quand leur audience baisse face à la concurrence des plateformes de streaming et des radios numériques qui, elles, proposent une grande diversité de répertoire… Elles ont tendance, face à ça, à rétrécir encore leur répertoire, à passer encore plus de vieux succès ou de succès d'aujourd'hui, mais déjà éprouvés. Et finalement, il n’y a aucune découverte, et donc ils creusent leur propre tombe", a ajouté Bertrand Burgalat.

"Quand j'étais petit, on savait ce qu’écoutaient nos voisins espagnols, italiens"

C’est étonnant, mais s’agissant de la musique, chacun reste dans sa bulle. "La musique est à l'image de la société. Donc, tout ce que vous pouvez constater sur la musique, vous verrez que vous aurez les mêmes choses sur la société : ce morcellement, que ça soit par tranche d'âge, par catégorie sociale… Mais en même temps, même à la grande époque du rock, il y avait aussi des gens qui n’aimaient pas le rock", a commenté Bertrand Burgalat.
On ne sait même pas ce qu’écoutent nos voisins, sans parler des pays plus lointains… "Ce qui est dommage, c'est que, bizarrement, la musique s'est mondialisée, mais les répertoires locaux, c'est une industrie qui est très structurée, avec des vedettes mondiales qui peuvent être de tous pays, et après des répertoires locaux. Et finalement, c'est plus étanche. Quand j'étais petit, c'était il y a très longtemps, on savait ce qu’écoutaient nos voisins espagnols, italiens. C’est beaucoup plus segmenté, et c’est un paradoxe de la mondialisation", a réagi Bertrand Burgalat.

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

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