Le 19 février 2024 à 21h10, M6 diffuse l’émission "L’école a remonté le temps", à laquelle participe Alexandre Toussaint.
Alexandre Toussaint : "Dans l'école de la République, il n'y avait pas de violence"
Pourquoi Alexandre Toussaint, proviseur dans la vraie vie, a accepté de participer à cette émission ? "J'ai accepté parce que, avant de parler d'émission de télévision, je pense que c'est une expérience sociologique, qui est tout à fait extraordinaire. Tout simplement parce que de prendre le temps de s'interroger sur l'école de la République aujourd'hui dans ses fondations, c'est avoir la possibilité de comprendre comment elle fonctionne aujourd'hui. Il y a plein de questions qu'on se pose actuellement, en plus c'est une bonne période pour s'interroger sur tout ça. Je pense qu'on ne peut savoir comment on avance dans la vie, comment on structure les choses pour nos enfants, pour les enfants de la République, qu'à partir du moment où on sait d'où on vient. 1880, c’est très jeune, l'école de la République !"
"Ce programme est fait pour casser les images d'Épinal. Typiquement, en 1880, on ne frappait pas les enfants avec des règles. Pourquoi? Parce que dans l'école de la République, il n'y avait pas de violence. Ça ne veut pas dire qu'il n'y avait pas des maîtres qui le faisaient. Mais ce n'est pas ce que demandait l'école de la République", a expliqué Alexandre Toussaint.
Le directeur de #LEcoleARemonterLeTemps, Alexandre Toussaint, ne regrette pas l'école d'antan
"L'école respire avec son temps, des choses qu'on a pu faire à une époque collaient à une réalité ..."https://t.co/bmhjb3Xtii pic.twitter.com/cGK40vNdcQ
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"Il ne faut pas se méprendre sur beaucoup de choses"
Alexandre Toussaint rappelle qu’à chaque époque, l’école est le reflet de son temps. "Je pense qu'il ne faut pas se méprendre sur beaucoup de choses. Ce que l'histoire de 1880, 1930, 1950, 1980 nous apprend, c'est que l'école respire avec son temps, Il ne faut surtout pas l'oublier. J'ai envie que les téléspectateurs, les jeunes, les adultes comprennent que l'école, respire avec son temps. Il y a des choses qu'on a pu faire à une époque qui collaient à une réalité. Moi, ça ne me choquerait pas du tout aujourd'hui qu'on apprenne à nos enfants à coudre. Mais en revanche, c'est les garçons et les filles qui doivent apprendre à s'occuper d'un enfant." Et le retour de la cuisine à l'école ? "Peut-être que ce serait une bonne chose. Ça nous apprendrait peut-être à mieux comprendre quels sont les enjeux alimentaires, pourquoi c'est intéressant de défendre des choses comme ça."
Le directeur de #LEcoleARemonterLeTemps nous livre quelques détails du tournage
"J'ai pris une capsule temporelle et je me suis retrouvé en 1880 ... jusque dans les vêtements !!"https://t.co/bmhjb3Xtii pic.twitter.com/bT2upxRLgx
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"Il faut que l'école de la République redevienne un ascenseur social"
"Ce n’est pas une téléréalité. Si on veut être sur quelque chose qui permet de s'appuyer sur des éléments factuels et contextuels, il fallait qu'on ait un professeur d'universités à nos côtés, qui nous a accompagnés, qui nous a permis d'y voir clair. Il nous a aussi aidés à faire le choix sur ce qu'on pouvait montrer, ce qu'on ne pouvait pas forcément montrer", raconte Alexandre Toussaint.
Alexandre Toussaint a-t-il un message à faire passer concernant l’école ? "Je vais être assez simple : je pense qu'il faut que l'école de la République redevienne un ascenseur social. Il faut qu'on arrête de se diviser sur les écoles de l'enseignement catholique, sous contrat avec l'État, parce que c'est du service public d’un côté et les écoles publiques de l’autre. On est tous les deux au service d'une cause noble. Le ministère de l'Éducation nationale, c'est le ministère le plus important de la France. On n'a pas d'ébénistes, on n'a pas de médecins, on n'a pas d'aide-soignantes, on n'a pas d'infirmiers, on n'a pas d'avocats… si on n'a pas une école qui marche, qui fonctionne. Ce qui est impératif à mon avis, peu importe le milieu social d'où on vient, c'est de préserver l'école, qui doit être un ascenseur social. Pour moi, c'est essentiel."
Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.
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