Antoine Donneaux fait une tournée dans toute la france. Et depuis le 3 octobre 2024, il est tous les jeudis à 20 heures à l’Apollo théâtre, à Paris, jusqu’au 26 décembre 2024. Il est également à la télévision chaque samedi à 17h30 dans "La grande semaine" sur M6.
Antoine Donneaux : "Le Français a beaucoup de mal à rire de lui"
En quoi l’humour belge est-il différent de l’humour français ? "Alors vous savez, je pense que l'humour belge, c'est avant tout de l'autodérision. Donc, le personnage belge se moque avant tout de lui-même, de sa façon de parler, de sa façon de faire, il aime rigoler de soi. Alors que dans l'humour français, on est plus sur se moquer des autres ou mettre l'accent sur d'autres actualités, sur l'extérieur. Et je pense que c'est ça, la différence : le Français a beaucoup de mal à rire de lui, alors que le Belge, non", a répondu Antoine Donneaux.
Les blagues belges, est-ce ringard ? "Oui, à fond, c'est ringard. Il faut arrêter de faire les blagues belges. Il y en a moins, mais et les Français continuent avec ‘une fois’. Et on ne dit pas ça. On dit juste ‘Une fois je suis allé là-bas’ pour dire ‘l'autre jour’. Mais on ne dit pas ‘une fois’. Donc, s'il vous plaît, maintenant, arrêtez."
"J'essaie de ne pas écouter trop d'autres imitateurs"
Antoine Donneaux prend-il l’exemple sur d’autres imitateurs ? "Des imitateurs, il y en a plusieurs, parce qu'ils ont chacun leur voix phare. Michael Grégory est très, très fort, sur les chansons. Et Laurent Gerra… bon, maintenant il a son autorité, il est installé etc. Mais sinon, j'avoue que j'essaie de ne pas écouter trop d'autres imitateurs pour pouvoir me faire ma propre idée de la voix."
Est-ce que la voix vient tout de suite, ou est-ce qu’Antoine Donneaux la travaille ? "Il y a certaines voix qui viennent tout de suite. Emmanuel Macron, elle est venue vraiment d'un coup, d'un seul. Et il y en a d'autres qui prennent du temps. Franck Dubosc par exemple. Et là même, je ne suis pas encore 100% satisfait de cette voix. Donc, je sais qu'elle doit encore être travaillée. Mais de temps en temps je me dis : ‘Bon allez, si elle est à 80% pour moi, je peux la montrer au grand public’. Et il y en a qui sont toujours à 30%", a expliqué Antoine Donneaux.
Pourquoi Antoine Donneaux ne fait-il pas de femmes ? "Alors, j'en fais quelques-unes. À mon avis, ce sera pour le prochain spectacle. Des gens comme Vanessa Paradis, Véronique Sanson… Ça, c'est des voix qui ne sont pas encore assez mûres pour moi pour les présenter. Mais c'est aussi plus difficile. C'est comme un piano, la voix : on des tessitures, des tonalités. Et donc, les femmes sont plus hautes. Et moi, je suis déjà très dans les graves."
"Laurent Gerra, je pense que c'est la première personne que j'ai entendu imiter"
Comment Antoine Donneaux a-t-il débuté ? "C'était à l'adolescence : j'ai commencé à imiter mon père, j'ai imité mes potes. Mais il fallait que je me mette à imiter d’autres personnes, donc j’ai commencé à imiter des chanteurs. Et Laurent Gerra, je pense que c'est la première personne que j'ai entendu imiter, faire plusieurs voix différentes sur la chanson. J'ai essayé, lorsque j'avais 14 ou 15 ans, de refaire la même voix que Laurent. Ça se rapprochait un petit peu, mais bon, c'était pas du Laurent Gerra du tout. Et c'est là que j'ai compris que je pouvais arriver à en faire plusieurs.
J'ai commencé les spectacles en 2019, j’ai eu le Prix du public à Rochefort. Puis ensuite, j'ai créé le spectacle entièrement, et je l’ai joué quelques fois dans les provinces belges. Et puis, ‘La France a un incroyable talent’ m'a repéré par vidéo, je ne sais pas exactement comment ils ont fait. Et donc, ils m'ont appelé pour participer au casting. Donc, j'ai préparé mon petit passage, sans savoir que j'allais aller jusqu'en finale."
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