Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio
"Aujourd'hui, c'est moi qui suis ouvert mais demain, je serai peut-être fermé..."
Dans ce restaurant d’Aubagne qui n’est qu’à trois kilomètres de Marseille, la salle est remplie : presque toutes les tables sont prises. "Il fallait qu'on se restaure ! explique un client venu exprès. C'est dur pour les restaurants marseillais, ce n'est pas logique".
C’est même une aberration pour Fréderic Mottura, solidaire de ses collègues aixois qui doivent baisser le rideau alors que lui a encore le droit de travailler. "À un kilomètre les restaurants sont fermés, c'est un scandale ! dénonce-t-il. Le virus s'arrête juste avant et chez moi il n'y en a pas ? Aujourd'hui, c'est moi qui suis ouvert mais demain, je serai peut-être fermé..."
"On continue dans les aberrations depuis qu'il y a cette crise !"
Une quinzaine de communes des Bouches-du-Rhône sont dans ce cas. Les restaurants et les bars comme celui de ce jeune patron peuvent y rester ouverts jusqu’à 22h : "on continue dans les aberrations depuis qu'il y a cette crise déplore-t-il. On est en grosse panique et au lieu d'avoir des solutions très pragmatiques, c'est souvent pas mal de populations qui souffrent par rapport aux autres".
Au milieu des rues quasi désertes de Marseille on trouve encore des terrasses ouvertes : c’est tout à fait légal et c’est un non sens de plus pour Bernard Marty, le président de l’Umih l’union des métiers et industries de l’hôtelière. "Il y a un bar fermé à droite et une boulangerie ouverte à gauche avec une terrasse rapporte-t-il. Dans ce qui est fait aujourd'hui', rien n'est cohérent..."
La profession attend beaucoup du référé déposé contre le décret de fermeture examiné mardi 29 septembre par la justice.
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