Pour la quatrième année, les antennes de France Télévisions mettent à l'honneur pendant dix jours les territoires ultramarins à travers l'opération "Cœur Outre-mer" avec des magazines, documentaires et spectacles vivants.
Bernard Le Coq : "Les jeunes gens n’apprennent pas l'histoire de Pomare IV à l'école"
À cette occasion, France 2 propose une soirée composée d'une fiction et d'un documentaire inédits, consacrée à Pomare IV, la dernière reine de Tahiti, disparue il y a 145 ans. La fiction, intitulée "La dernière reine de Tahiti", diffusée le 21 novembre 2022 à 21h10, retrace la vie de la reine Pomare IV entre 1828 et 1845. Une histoire reconstituée qui met en avant la singularité de la personnalité d'Aimata, dernière reine ayant régné à Tahiti. Mariée à 10 ans, couronnée à 14 ans, elle n'a de reine que le titre. C'est le révérend Pritchard, anglais, protestant, qui commande. Aimata est jeune, c'est une femme libre, païenne, amoureuse, danseuse... Elle ne veut pas devenir reine, elle "ne veut pas prier leur Dieu". Elle se battra ardemment pour la liberté de son peuple face aux grandes puissances occidentales.
"Cette histoire est folle et magnifique parce qu’elle n’est pas très connue, même en Polynésie. Les jeunes gens ne l’apprennent pas véritablement à l’école. Le film va donc tenter de remettre les pendules à l’heure", a commenté Bernard Le Coq.
"Pomare IV était un élément de cohésion"
C’est l’histoire d’une petite jeune fille qui a été mariée à 12 ans de force, mise sur le trône à 14 ans parce que c’était la dernière de la lignée et qui a, petit à petit, appris les codes qui lui ont été enseignés d’abord par les Anglais, ensuite par les Français. Elle a imposé aux Français de faire créer des écoles, des hôpitaux, de faire des systèmes de justice qui soient plus adaptés aux réalités. Elle a été remise sur le trône par les Français quand il y a eu ce conflit avec les Anglais parce qu’ils se sont rendu compte qu’elle était un élément de cohésion parce qu’il y avait beaucoup de guerres entre les clans. Elle a eu un pouvoir très, très important et a régné 50 ans.
Elle était très intelligente. Le consul anglais, protestant, va essayer de lui enseigner les bonnes manières, aidé par une jeune aristocrate anglaise. Elle va râler, mais elle va vite comprendre que c’est une bonne manière d’asseoir son pouvoir. Et petit à petit, ses deux mentors vont l’admirer", a raconté Bernard Le Coq.
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