Bernard Montiel animera, à partir du samedi 1er juin 2024, tous les samedis à 16 heures sur C8, l'émission "Les grands du rire".
Bernard Montiel : "Il n’y a qu'une émission qui arrive à fédérer tout le monde, c'est Les Enfoirés"
Quelles différences y a-t-il entre les stars d’aujourd’hui et les stars de la génération précédente ? "C'est une bonne question parce que c'est très différent. À l'époque, les stars étaient beaucoup plus accessibles. Elles se permettaient plus de choses. Il n’y avait pas les maisons de disques derrière en disant : ‘si t'es pas dans la même maison de disques, tu ne peux pas faire un duo’. C'est pour ça qu'on ne peut plus refaire ces shows extraordinaires. On peut plus faire ça. Et ça, c'est très regrettable. Il n’y a qu'une émission qui arrive à fédérer tout le monde, c'est Les Enfoirés. C'est pour ça que c'est une réussite. Parce que de voir tous ces artistes qu'on aime chanter ensemble des chansons qui ne sont pas forcément les leur, ça, c'est magnifique", a répondu Bernard Montiel.
Pourquoi ces interviews sont-elles si authentiques ? "Parce que d'abord, j'ai une complicité avec les artistes que je reçois. Je les respecte, et ils sont en confiance. Et parfois on va sur des terrains que même je ne pensais pas aborder. C'est eux qui y vont tous seuls. C'est une façon d'interviewer les gens aussi : être dans la confiance et dans l'affection. Je ne tiens pas particulièrement à faire du buzz, ça m'est égal. Je fais des émissions construites avec des gens de qualité."
.@bernard_montiel - Tous les soirs sur @TPMP avec @Cyrilhanouna
"On vit quelque chose d'extraordinaire, il y a une bonne ambiance et puis on est totalement libres ! Cyril ne sait pas ce qu'on va dire du tout"https://t.co/UEimML3fft pic.twitter.com/fmjhIcF7Zs
— Sud Radio (@SudRadio) May 30, 2024
Toutes les stars sont-elles sincères, où peut-on dire que toutes ont une part d'ombre ? Ou qu’on n’a pas vraiment la vraie image d'elles et qu’on ne les aime pas forcément pour des bonnes raisons ? "Tout le monde a une part d'ombre. Mais heureusement, je crois que chacun a un jardin secret. C'est important, c'est ce qui fait la personnalité aussi. Il y a des gens qui ont l'air sympathique, et c'est des sacrés connards. Ils sont malins ceux-là. Et puis il y a des gens qui sont sincères, qui sont heureux de faire ce métier, qui le font avec passion et intérêt. Moi, pourquoi je suis là ? C'est simplement que j'adore interviewer les artistes", a déclaré Bernard Montiel.
.@bernard_montiel - 'Les Grands du rire' des choses redécouvertes ?
"Là on reste en plateau et on voit les images. On est là en continuité, on régit spontanément. On revit les plateaux, ça nous rappelle des anecdotes et on balance"https://t.co/UEimML3fft pic.twitter.com/1uhA2MUllt
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"En 1985, mon patron à Confetti m’a dit : ‘Tu devrais faire de la télé’"
Comment Bernard Montiel est-il arrivé à la télévision ? "En rentrant des États-Unis, j'ai écrit pour un petit magazine qui s'appelle Confetti, qui est l'équivalent de Pariscope à Paris, où je faisais des critiques de films. Et j'étais violent pour exister. Je m'étais pris pour un Bouvard. Vous savez, pour exister, il fallait être punchy. Et j'ai commencé à balancer vachement. Jusqu'au jour où le patron - un type du Sud-Ouest, un bon gars du Sud-Ouest sympathique. Il me voit et il me dit : 'c'est toi qui as cette grande gueule-là, quand tu écris ? Tu devrais faire de la télé'. Et ça a démarré comme ça, c'était en 1985."
.@bernard_montiel - Passer d'huissier de justice à animateur ?
"J'étais malheureux en étant huissier. J'ai arrêté car je devais saisir un téléviseur. La dame était sans moyen et le seul cadeau de Noël pour ses enfants c'était ce téléviseur"https://t.co/UEimML3fft pic.twitter.com/egA3zyYoyB
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Bernard Montiel a été huissier de justice dans sa première vie. Pourquoi a-t-il arrêté ce métier ? "J'ai arrêté parce que la dernière fois, c'était un mois de décembre, je vais saisir un téléviseur. À l'époque, c'était le démarchage à domicile, qui était déjà interdit, mais qui marchait encore un peu. Je vais dans une maison : la dame était sans moyens, sans rien, elle s'était fait avoir. Elle a acheté un téléviseur qu'elle ne peut pas payer. Je devais le saisir. Il y avait deux gosses tout mignons qui traînaient un peu, le mari qui était en train de se siffler une bouteille de vin en plastique. Et elle m'a dit : ‘écoutez, monsieur, comprenez, le seul cadeau pour mes enfants, c'est la télévision en couleurs pour Noël’. J'ai eu honte, j'étais bouleversé. Moi, j'étais arrivé en costume-cravate, le petit con là, et j'ai eu honte. Et j'ai classé le dossier. Et en rentrant à l'étude, j'ai dit à l'huissier avec laquelle je travaillais : ‘j'arrête, je suis désolé, j'arrête’. Et je suis parti aux États-Unis."
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