Le 15 janvier 2025 à 21h05, France 2 entame la diffusion de la série "Made in France", où jouent Cécile Bois et Antonia Desplat.
Cécile Bois : "L'infidélité, c'est quelque chose que je trouve beaucoup plus humain que la fidélité"
'Made in France' est l'histoire d'un trio amoureux dans l'univers de la mode. "Je trouve que c'est la force de la série d'arriver à raconter l'histoire d'une femme potentiellement victime de la maîtresse et du mari volage. Et on n'a jamais envie, pendant six épisodes, de les juger, de les condamner. Sur cette série, en tout cas, il y a suffisamment de nuances qui sont des couches d'humanité. On comprend le personnage de Thierry qui puisse être amoureux de deux femmes. On comprend cette femme qui a sacrifié sa vie amoureuse et qui, tout à coup, est percutée par un homme qui ne fait pas partie de son univers mais qui a réussi à la toucher. Et puis, l’histoire de Rita, la victime - a priori c'est celle qui est aimée. En tout cas, pour les deux autres protagonistes, Antonia et Thierry, on n'arrive jamais à les détester, à les juger", a raconté Cécile Bois.
Peut-on comprendre qu’un homme puisse aimer deux femmes en même temps ? "Si cela m’arrivait, je n'aurais pas le choix. C'est une blessure narcissique. Mais si on raisonne, ce qui semble déraisonnable… moi, c'est quelque chose que je peux concevoir. L'infidélité, c'est quelque chose que je trouve beaucoup plus humain que la fidélité. C'est un choix, la fidélité. Pour moi, c'est contre nature de rester avec un partenaire toute sa vie si on n'en fait pas le choix. Donc, j'ai une grande tolérance… même si ça dépend comment c'est fait. Il y a des gens qui trompent d'une façon dégueulasse et ça, c'est encore autre chose", a répondu Cécile Bois.
"Commençons par chez nous"
Pour Cécile Bois, cette série fait office de "parenthèse dans un monde dégueulasse". "C’est une série rafraîchissante. C'est une parenthèse dans le monde dégueulasse dans lequel on est. Je suis très inquiète pour 2025 et les années à venir. Je suis très inquiète pour l'avenir de mes enfants. Déjà, je pense que tout passe par l'éducation, parce que demain, ce sont eux. On apprend à s'aimer, à se tolérer, à se soutenir… On désamorce des situations qui ne devraient pas s'envenimer. C'est tout petit, mais on doit commencer par tout petit parce qu'on n'a pas de pouvoir en vrai, on ne peut rien faire. Donc commençons par chez nous. Et puis après, diffusons du mieux possible la tolérance, la bienveillance… Ça fait naze, comme chaque fois qu'on dit ‘elle est très gentille’. On a envie de se foutre de la gueule de la personne qui dit : ‘Elle est très gentille’. Mais non, soyons gentils."
Faut-il craindre l’arrivée de l’IA, qui sera bientôt capable de faire de superbes doublages ? "Jean-Pierre Michael m'a montré un extrait en me disant : 'Par chance, c'est totalement raté. Mais on en est au début. Donc, dans deux ans, dans trois ans, ils réussiront à reproduire des émotions, peut-être même moins vite que ça'. En même temps, c'est tout le paradoxe de Jean-Pierre, qui est un vrai geek, qui utilise beaucoup l'intelligence artificielle dans plein de domaines différents. Il arrive à l'exploiter très, très bien. Et il dit ‘ça sauvera des vies’, donc il en reconnaît les avantages. Mais c'est vrai que pour beaucoup d'autres métiers, on est tous potentiellement en danger. Pas seulement les gens de la voix – nous, c'est pareil. Regardez ce qu'ils arrivent à faire : ils font même des profils Instagram de gens totalement virtuels qui sont suivis par des millions de personnes. Ce qui se profile, c’est l'apologie du vide, du rien… Donc, je crois qu’il faut légiférer sur l'intelligence artificielle dans beaucoup de métiers, si on ne veut pas tomber dans le rien. Moi, je suis pour le revenu universel", a fait savoir Cécile Bois.
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