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Cécile Pivot : "Bernard Pivot est né à la bonne époque"

Par Jean-Baptiste Giraud

Cécile Pivot, la fille de Bernard Pivot. était l'invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 12 novembre 2024 dans "Le 10h - midi".

Cécile Pivot
Cécile Pivot, invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Le 10h - midi" sur Sud Radio.

Cécile Pivot publie un livre co-écrit avec Agnès Pivot : Le goût des autres (Éditions Calmann Levy).

Cécile Pivot : "Bernard Pivot a découvert le journalisme, c’était une révélation pour lui"

La chance l’a presque toujours accompagné, a dit un jour Bernard Pivot. "Il a eu beaucoup de chance, oui. Plein de fois, il est arrivé à la télé quand il fallait… Après, la chance, il l’a à chaque fois saisie, il a toujours fait quelque chose de cette chance. Et il a remercié cette chance absolument", a commenté Cécile Pivot.

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Comment expliquer le succès d'"Apostrophes" ? "Je pense que mon père est né à la bonne époque, à l’époque qui lui correspondait. Cela, j’en suis convaincue. C’est une chance de naître à une époque qui nous correspond par rapport à nos émotions, par rapport à notre caractère… Et puis, la chance qu’il a eue, c’est qu’il n’a pas fait d’études. Et il est arrivé sur le plateau d’Apostrophes et posait des questions que tout un chacun pouvait poser. Il était lui-même", a expliqué Cécile Pivot.

Bernard Pivot ne se destinait pas du tout à la carrière qu’il a eue… "C’était un jeune homme qui ne savait pas ce qu’il voulait faire. Et il n’était d’ailleurs pas inquiet par rapport à ça. Quand il est arrivé au CFJ, il a dit : ‘c’est ça que je veux faire’. Il a tout de suite été un bon élève. Il a découvert le journalisme, c’était une révélation pour lui. Et puis, mon père, qui était Lyonnais, a tout de suite aimé Paris. Il adorait Paris, il connaissant très bien Paris."

"La célébrité n’était pas quelque chose qui intéressait Bernard Pivot"

Comment Bernard Pivot envisageait-il la mort ? "Au sujet de la mort, il y avait chez mon père à la fois de l’humour et une grande angoisse, il y avait les deux. Jean d’Ormesson et lui en rigolaient, mais en réalité en parlait beaucoup." Est-ce vrai qu’il avait tout prévu en la matière ? "Il n’avait pas tout prévu. Les magazines people avaient dit n’importe quoi : ils avaient dit qu’il avait même prévu son cercueil. C’est honteux… En réalité il ne vouait que deux choses : une musique de Rachmaninov et une prière qu’un ami a lu dans le cimetière. Pour le reste, on a été bien libres de faire ce que nous voulions. Et je pense qu’on a fait le mieux possible, à son image."

Quel rapport avait-il avec la célébrité ? "Je pense que son rapport à la célébrité a changé avec le temps. Il a longtemps été célèbre le temps d’'Apostrophes'. Je me souviens : enfants, on ne parlait que de ça. La célébrité n’était pas quelque chose qui l’intéressait", a répondu Cécile Pivot.

Quand et où Bernard Pivot lisait-il ? "On habitait avenue Niel dans un grand appartement, dans le 17ème, en face de la Fnac Étoile. Mon père travaillait dans trois pièces différentes : il lisait dans le bureau. Il écrivait souvent sur la table qui était dans le salon. Il y avait aussi une table ronde, il lisait là. Et l’après-midi il était dans la salle à manger et il lisait là. Au cours de la journée, à des horaires très précis, il se déplaçait entre ces trois pièces. Il n’y avait jamais un livre dans sa chambre, il ne lisait pas le soir au lit", a raconté Cécile Pivot.

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

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