Le papier de Christine Angot, romancière chez Flammarion, s'intéressait déjà à un sujet épineux et aux rebondissements ubuesques, puisqu'elle écrivait au sujet de l'ouvrage Histoire de la violence d'Édouard Louis. Un bouquin dans lequel le jeune romancier contait l'histoire d'une agression sexuelle, qu'il aurait subi à son domicile et dont le coupable serait un monsieur du nom de Reda B. Le livre a déjà entrainé l'intervention de la justice, avec des accusations de viol et de tentative de meurtre.
Un sujet de premier avril parfait pour Christine Angot, qui mentionne plusieurs fois l'éditeur Christophe Lucquin, lui suppose un coup de cœur pour Édouard Louis et ajoute que sa maison d'édition « publie des textes à caractère essentiellement pédophile ». On se retrouve à lire une histoire d'amour déçu, avec de vilains messages Facebook et « un Mexicain qui joue du violoncelle », pour apporter un peu de liant. Il y aurait aussi, toujours selon Christine Angot, un certain Ricardo dans l'affaire, compagnon de Christophe Lucquin et ami du Mexicain. Si cet embrouillamini d'intrigues dignes de la bibliothèque Rose, est un peu confus, il a produit une réaction simple : Philippe Lucquin n'est pas d'accord avec l'article de Christine Angot.
Une sombre affaire de « violoncelliste Mexicain »
Il avait donc demandé un droit de réponse à Libération, dans lequel il se défendait de toutes les allégations de la romancière, au sujet de sa relation avec Édouard Louis, et surtout, il rejetait l'accusation de publication de textes au contenu pédophile. Joignant l'acte aux écrits, il déposa une plainte. Aujourd'hui, le cabinet d'avocats de monsieur Lucquin spécifie que, « La juge d'instruction a considéré qu'il y avait suffisamment de charges dans cette affaire, et le procureur a lui-même requis le renvoi devant le tribunal correctionnel. » Ainsi, Christine Angot et Laurent Joffrin se retrouvent mis en examen pour diffamation publique, en attendant que le juge décide ou non d'envoyer le dossier au tribunal correctionnel.
En tout cas, on va pouvoir ajouter quelques pages au roman.