Christophe Beaugrand vient de publier un livre, "Fils à papa(s)" (Éditions Plon), où il raconte son homosexualité et sa GPA, qui a permis à son mari et lui d'avoir un enfant.
Christophe Beaugrand : "Les valeurs familiales avaient beaucoup d’importance, et je me projetais dans l’idée de devenir papa"
"Dans mon livre je raconte comment j’ai découvert mon homosexualité, comment ça a été difficile de l’assumer par rapport à ma famille. J’avais des parents extraordinaires, mais j’avais peur de déplaire. Quand on se rend compte qu’on est différent de la normale, on a peur de déranger, de bouleverser la famille. J’ai 44 ans, je l’ai découvert dans les années 1980, on en parlait beaucoup moins. Du coup, je me disais que ça allait être une catastrophe dans la famille. À la maison, les valeurs familiales avaient beaucoup d’importance, et je me projetais dans l’idée de devenir papa. Sauf que je me heurtais à cette idée qu’il faut un homme et une femme. Et là, ça ne fonctionnait pas dans le couple dans lequel je pouvais me projeter.
[#SudRadio] @Tof_Beaugrand auteur du livre "Fils à Papa(s)" aux @EditionsPlon à propos de la marchandisation du corps ⬇️
🗣️ "Il existe de nombreuses filières! Il y a des choses dégueulasses qui existent ! Je ne serais jamais allé vers ce genre d'option!"
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Dès mon adolescence il y avait des indices attestant mon homosexualité effectivement. Un jour ma mère est venue me parler. J’ai appris qu’elle était allée voir un psy pour savoir, pas comment me changer, mais comment me parler pour ne pas me braquer, trouver les bons mots. Et ça, c’est une preuve d’amour incroyable. Je pense que quand on est parent, la préoccupation numéro un qu’on doit avoir, c’est que l’enfant soit épanoui", a raconté Christophe Beaugrand.
"Plus de 60% des GPA réalisées par des couples français le sont par des couples hétérosexuels"
Est-ce difficile d’être un couple d’homosexuels et faire une GPA ? Pour Christophe Beaugrand, la principale difficulté à laquelle se heurtent les familles souhaitant procéder à une GPA est d’ordre financier. "On est beaucoup plus intégré dans la société, on est moins mis de côté. En même temps je suis conscient d’être quelqu’un de privilégié, une GPA aux États-Unis, ça coûte entre 30.000 et 150.000 euros. Il y a beaucoup de couples homosexuels aujourd’hui qui souscrivent des prêts familiaux, qui vendent leurs appartements et redeviennent locataires, j’ai des amis qui ont fait ça pour pouvoir mener à bien leur projet. Donc, il y a beaucoup de gens qui sont exclus de cette possibilité d’avoir un enfant. Et d’ailleurs, ce ne sont pas que des familles homosexuelles. Il faut savoir que plus de 60% des GPA réalisées par des couples français le sont par des couples hétérosexuels dont les femmes sont stériles.
[#SudRadio] @Tof_Beaugrand auteur du livre "Fils à Papa(s)" aux @EditionsPlon revient sur les propos de #EricZemmour ⬇️
🗣️ "Il dit que les prises de paroles contre l'homophobie ressemblent à de la propagande, mais on ne choisit pas d'être homosexuel !"📺https://t.co/Pmi5zhldOO pic.twitter.com/llQtFQtvG1
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Il y a deux femmes qui rentrent dans ce processus : il y a une donneuse d’ovocytes et une mère porteuse, qui va porter l’embryon, qui a été fait en fécondation in vitro. Pour enlever l’attachement que la femme porteuse peur avoir avec le bébé, il n’y a aucun lien génétique avec le bébé. Mais il est vrai que ça ressemble à un site de rencontres, il y a une base de données de « parents d’intention », c’est comme ça qu’on nous appelle. Et les femmes nous contactent et nous choisissent", a raconté Christophe Beaugrand.
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