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Daniel Giberstein : "DIM a toujours été très exigeant sur la qualité"

Par Jean-Baptiste Giraud

Le réalisateur Daniel Giberstein était l'invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 25 juin 2024 dans "Le 10h - midi".

Daniel Giberstein
Daniel Giberstein, invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Daniel Giberstein est également un fils de Bernard Giberstein, le créateur de la marque de bas et de collants DIM. Le 26 juin 2024 à 20h30, LCP diffuse son documentaire "DIM story, le silence des tableaux". Rediffusions le samedi 29 juin à 11h et le mercredi 3 juillet à 00h30. Le documentaire est également disponible en replay sur LCP.fr et la chaîne YouTube de LCP.

Daniel Giberstein : "Bernard Giberstein disait : ‘Une cliente déçue est une cliente perdue’"

"Le point fort de Bernard Giberstein, et celui de DIM à cette époque-là, c'était la rapidité avec laquelle il pouvait changer. Il prenait de vitesse tous ses concurrents. 'Le chapelet', ça a été un carton total, c'était 100% des ventes de DIM. Mais il ne va pas se dire : ‘tiens, on va lancer un nouveau truc auquel j'ai pensé’. Le collant, on va le tester. Il y croit et il fonce. Et il arrête le chapelet. Et le succès du collant est encore plus immense. Il était capable de sentir ce qui allait marcher et de comprendre le besoin des femmes avant qu'elles-mêmes sachent ce qu'elles veulent. C’est extraordinaire", a raconté Daniel Giberstein.

Pourquoi les bas et pourquoi la jambe ? "Je pense qu'il aimait les femmes, déjà, pour commencer. Il y avait vraiment une volonté de libérer la femme dans tous les sens du terme. Et je le dis dans le film : il a appris à ma maman à conduire. Ma maman a été une des premières femmes à avoir son permis. Et puis il confiait des responsabilités aux femmes. Il voulait leur simplifier la vie. Et c'est ce qu'il a fait. Parce qu'il voyait aussi à grande échelle, il voyait grand. C'est ce qui a fait son succès. Il était capable de faire un collant en quelques exemplaires de bonne qualité, parce qu'il était très, très exigeant sur la qualité. Il disait : ‘Une cliente déçue est une cliente perdue’. Donc, il fallait absolument 100%, un peu comme la sécurité dans l'aviation. Il ne plaisantait pas avec ça. Et donc, fabriquer un million de collants par jour, d'une qualité irréprochable, dans quarante usines dans le monde… il faut quand même arriver à l'organiser. Ce n'est pas tout d'avoir l'idée, il faut le faire", a déclaré Daniel Giberstein.

"Le marché allemand était très difficile à conquérir, Bernard Giberstein est donc parti au Japon"

Comment expliquer le succès de l’entreprise DIM ? "Ce qui lui a réussi tout au long de sa carrière, c'est qu'il a eu des idées qui ont fonctionné à chaque fois. Au Japon, il ne s'attendait pas… Il est allé conquérir le marché japonais. Personne n'y était allé avant lui, il essuyait les plâtres. Et la mentalité japonaise, on l'a vu par la suite avec Carlos Ghosn, avec Renault… ça a été terrible, le protectionnisme japonais. Ça a été un revers auquel il ne s'attendait pas",, a répondu Daniel Giberstein.

A-t-il accepté que ces bas soient vendus en Allemagne ? "Bon, il cherchait à conquérir tous les marchés. Et le marché allemand était un très gros marché. Mais en Allemagne il y avait un très gros concurrent, qui s'appelle Nur Die. Et le marché allemand était très difficile à conquérir. Et c'est pour ça qu'il est plutôt parti au Japon. Également parce qu’en Europe il y a eu l'arrivée du pantalon, qui a quand même fait baisser les ventes. Mais quand il vendait au Japon, il a ouvert une usine en Corée, où il y avait 2.000 personnes. Pour la confection, les prix de revient étaient moindres. Et ça lui permettait d'avoir un prix bien meilleur pour le marché japonais. Et il a fait pareil à Porto Rico pour le marché américain. Il était vraiment novateur."

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

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