À quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture, le 23 février 2022 France 2 propose une grande soirée spéciale autour de la paysannerie. À 21h10, la diffusion du film poignant d'Édouard Bergeon "Au nom de la terre", suivie d'un débat "Quel avenir pour nos agriculteurs ?" présenté par Julian Bugier. La soirée se clôturera avec le documentaire "The Biggest Little Farm".
Édouard Bergeon : "Quand on est dans l’agriculture conventionnelle, on ne fait pas sa facture"
"Pierre Bergeon, incarné par Guillaume Canet, dit : ‘l’agriculture industrielle, c’est par toi, grand-père, qu’elle a commencé’. Les Trente Glorieuses, les années 1970-1980, c’est l’explosion de la chimie, c’est l’explosion de la mécanisation. Ils ont cherché à gagner de l’argent à l’époque. Et tant mieux. Quand on est dans l’agriculture conventionnelle, on ne fait pas sa facture.
🗣️ Édouard Bergeon 🎞️réalisateur du film "Au nom de la terre", ce soir sur @France2tv
"Il faut privilégier l'élevage français qui est une des plus durable au monde ! Mais il faut tendre vers un élevage + humain, il y a toujours des brebis galeuses "
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— Sud Radio (@SudRadio) February 23, 2022
Ce qui est important, c’est de reprendre la main. Aujourd’hui les agriculteurs français le font par de nouvelles filières, en se transformant comme les artisans boulangers. Mais quand on est sur un bassin agricole, si tout le monde se met à faire des circuits courts, à un moment donné il n’y a plus assez de population. Ce qu’il faut faire, c’est ce que j’appelle de l’entrisme : il faut entrer dans le cockpit pour faire détourner l’avion, c’est-à-dire travailler avec les grandes surfaces. Les grandes surfaces, qui font aussi des efforts, mais sûrement trop tard, et qui sont aussi les fossoyeurs de l’agriculture", a déclaré Édouard Bergeon.
"On a trop longtemps dissocié l’agriculture de la cuisine"
"L’éducation, c’est la base. C’est pour ça que j’ai créé mon média, AuNomdelaTerre.tv, justement pour faire savoir nos savoir-faire, toute cette innovation, toute cette jeunesse. Ce sont les agriculteurs qui paient aujourd’hui la transition, ce sont eux qui assument encore une fois le coup. Dans moins de dix ans, la moitié des chefs d’exploitations seront à la retraite. On va devoir importer encore plus de poulet thaïlandais, brésilien…
🗣️ Édouard Bergeon 🎞️réalisateur du film "Au nom de la terre", ce soir sur @France2tv
"Aujourd'hui, on déclasse les produits bio au prix du conventionnel. On a poussé les éleveurs vers cela et ils payent le coût de la transition énergétique !"
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Mes parents m’ont poussé à bien travailler à l’école pour choisir notre métier. Et, vous voyez, je reviens avec une chaîne qui parle de sujets agricoles mais aussi de la cuisine, parce qu’on a trop longtemps dissocié l’agriculture de la cuisine", a poursuivi Édouard Bergeon.
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