L'industrie du luxe est elle irréprochable ? C'est non, d'après ce que la réalisatrice Zoé de Bussière a pu constater en réalisant cette enquête qui lui a pris un an, enquête diffusée sur France 2 dans Cash Investigation mardi 9 octobre à 21h00.
Des sacs à main à 2.000 euros fabriqués par des ouvriers payés au noir
"Le grand public ne le sait pas, mais la maroquinerie, les sacs à main, les chaussures, sont devenus, en moyenne, 70 % du chiffre d'affaires des grandes maisons de couture. C'est un enjeu énorme" rappelle Elise Lucet. "Quand on s'achète un joli sac à main Marc Jacobs, ou Kenzo, Chanel ou Dior, on ne s'attend pas à ce que Zoé de Bussière (auteur du reportage, NDLR) a vu, à ce que derrière ce soient des gens qui travaillent au noir, qui, parfois, ne sont pas payés ou font des heures supplémentaires non payées, et qui, lorsqu'ils veulent récupérer quatre mois de salaire, ils se font taper dessus à coups de barre à mine".
"Zoé de Bussière est allée sur place, elle a vu des bons de commande (des grandes maisons de luxe, NDLR). La cliente qui achète de superbes chaussures, un joli sac à main doit s'attendre à ce que toute la chaîne de production, y compris le moindre sous-traitant, soit contrôlé. Il y a une charte (signée par les maisons de luxe, NDLR), elle doit être appliquée. La marque met en avant cette charte, simplement, elle doit s'assurer que cette charte est effectivement appliquée, c'est une promesse qui est faite au consommateur.".
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