Imbroglio autour de la dernière émission politique de France 2 avant le premier tour, acte 4. Alors que le dernier débat à 11 a été remis en question par Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, puis par François Fillon et Marine Le Pen, au point qu'il semblait voué à ne pas avoir lieu, France Télévisions a annoncé ce mardi que l'Émission politique du 20 avril, soit trois jours avant le premier tour, était maintenue, sous la forme d'une série de 11 entretiens entre les candidats et les journalistes David Pujadas et Léa Salamé. Le fruit d'une dernière concertation menée avec les représentants des candidats.
On pensait l'épisode terminé, mais voilà que le CSA vient jeter le doute sur l'acceptation effective de ce format par les participants. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel vient en effet de s'inquiéter publiquement de "l'absence de confirmation explicite" de l'ensemble des candidats sur cette nouvelle émission. France Télévisions aurait-elle communiqué un peu vite sur l'accord trouvé, au point de vouloir forcer la main de certains candidats ?
Toujours est-il que le CSA a d'emblée prévenu que "toute renonciation tardive" ne donnerait pas droit à une compensation d'antenne, rappelant ainsi France Télévisions à ses devoirs en matière de temps de parole.
À la sortie de la réunion à France Télévisions, un membre de l'équipe de l'un des candidats a confié que plusieurs participants, dont les quatre donnés en tête dans les sondages, à savoir Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, avaient encore exprimé des réserves sur le format entériné par la chaîne.
Des doutes que France Télévisions a souhaité éteindre en proposant des possibilités de réponse aux candidats le vendredi, via l'ouverture des antennes de Radio France et du journal de 20h. Un journal de 20h qui débutera quatre heures avant le début de la période de réserve qui doit s'appliquer avec le premier tour...