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Enora Malagré : "Quand j'ai tenté d'arrêter les bonbons, je me suis retrouvée à faire des crises de manque"

Par Jean-Baptiste Giraud

Enora Malagré, chroniqueuse, comédienne et animatrice de radio, était l'invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 3 décembre 2024 dans "Le 10h - midi".

Enora Malagré
Enora Malagré, invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Le 10h - midi" sur Sud Radio.

Enora Malagré participe à "DEMAIN J'ARRÊTE !", une collection documentaire (4 X 52 minutes) qui sera diffusé les mercredis 4 et 11 décembre 2024 à 21 heures sur CANAL+DOCS.

Enora Malagré : "J'ai découvert le Nutri-Score"

"Je crois que c'est très concernant. Parce que le sucre, il est partout chez nous, dans nos vies à toutes et tous. Quand on fait nos courses au supermarché, on se rend compte aussi que tout est resucré. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'on paie si peu cher parfois. Moi, j'ai découvert le Nutri-Score, je dois bien avouer que ça m'était complètement passé au-dessus de la tête. Aujourd'hui, quand je fais mes courses, j'essaie de respecter ce Nutri-Score. Bref, il faut faire très attention. Ça nous concerne toutes et tous. Le sucre est partout dans nos vies, et on développe plus ou moins une addiction", a déclaré Enora Malagré.

Enora Malagré nous a aussi parlé de son addiction. "Quand j'ai un petit coup de mou, hop ! le petit bonbon ou le petit gâteau, en tout cas quelque chose de sucré pour que ça me procure de l'énergie, pensais-je. Parce qu'en fait, ça nous en fait perdre plus qu'autre chose. C'est comme un shoot de sucre, mais ça redescend aussi vite que c'est venu. Donc, moi, c'était les bonbons qui piquent, les gâteaux. On était en plus pas très loin de la boulimie, en tout cas de l'hyperphagie, en ce qui me concerne. Mais c'était en tout cas quotidien, vraiment."

"Quand mes grands-parents voulaient m'endormir le soir, ils me donnaient du lait chaud sucré"

D’où lui vient cette addiction au sucre ? "Je viens d'une génération où, quand on se posait devant la télé en famille, on grignotait. Je viens aussi d'une génération où le goûter n'était pas une pomme mais un petit gâteau industriel. Le lait chaud aussi. Quand mes grands-parents voulaient m'endormir le soir, ils me donnaient du lait chaud sucré. Je viens vraiment de cette génération-là. Et donc, le sucre, dès petite, est rentré dans ma vie. Et surtout, il était associé au réconfort, à un moment joyeux. Et du coup, à chaque fois que j'avais envie d'un moment de détente, de réconfort, hop ! je mangeais du sucre", a raconté Enora Malagré.

Entre arrêter l'alcool et arrêter le sucre, qu’est-ce qui a été le plus dur pour Enora Malagré ? "Le sucre. L’alcool, je l'ai arrêté vraiment. Alors, je n'étais pas alcoolique. Mais c'est vrai que j'avais quand même un alcoolisme mondain, social. Après, j'ai, je crois, un comportement addictif de base. Parce qu'on se rend compte que l'addiction ne touche pas n'importe qui. J'ai même entamé une psychothérapie pour savoir d'où ça venait. Mais ce qui a été plus difficile, c'est le sucre. Parce qu'encore une fois, il est partout. Et je me suis rendu compte que, quand j'ai tenté d'arrêter ne serait-ce que les bonbons, c'est ce que j'ai voulu arrêter en premier, parce que c'est ce qu'il y a de plus évident… je me suis retrouvée à faire quasiment des crises de manque. C'est à dire à penser à mes bonbons, à y penser comme on pense à un verre de pinard quand on est en manque ou à une dose. C'est à dire que ça m'obsédait toute la journée, jusqu'à envoyer un texto à mon propre friand fiancé : ‘N'oublie pas de m'acheter les bonbons ce soir, s'il te plaît’. Grâce au documentaire, j’ai arrêté, je dirais, 80% de la consommation de sucre. Et d'ailleurs, je continue. Parce qu’il ne faut pas que ça soit non plus punitif. Parce qu’on a envie de transgresser aussi l'interdit. Donc, je ne m'interdis pas quelques plaisirs de temps en temps. Là, les fêtes vont arriver, je vais quand même prendre une petite part de bûche. Il ne faut pas délirer non plus."

"Le mieux, quand vous faites un gâteau, c’est de mettre plutôt de l'huile de coco, des choses plutôt naturelles"

Subjectivement, Enora Malagré constate-t-elle des bienfaits à l’arrêt du sucre ? "Il faut, je dirais, faire le tri un petit peu dans son épicerie personnelle. Moi, j'ai perdu sept kilos, ça a été du jour au lendemain quasiment. Mon bilan sanguin est meilleur. Et surtout, mon humeur est plus stable. Parce que quand je me fais des crises de sucre la veille au soir, ou que j'ai mangé trop de gâteaux, ou que j'ai repris trop de desserts, le lendemain matin, je me réveille comme une sorte de gueule de bois. Je me réveillais un peu gonflée avec une humeur un peu massacrante. Et je vous jure que l'arrêt du sucre, j'ai l'impression que ça a quand même stabilisé mon humeur. Et je me sens surtout beaucoup plus en forme."

Que dire des alternatives au sucre ? "Ce faux sucre n'est pas meilleur. Parce qu'il est remplacé quand même par quelque chose d'un peu chimique. Le mieux, quand vous faites un gâteau, c’est de mettre plutôt de l'huile de coco, des choses plutôt naturelles. Le problème en France, c'est que la bonne bouffe, ça coûte cher. C'est ça qu'il faudrait prendre en considération. Et le gouvernement devrait se battre pour ça. On continue à acheter de mauvais produits dans les supermarchés tout simplement parce que ça coûte moins cher. Parce que quand on resucre les aliments, ça coûte moins cher. Parce que manger bio, aller dans son petit marché local, ça nous coûte quand même le double du prix", a déclaré Enora Malagré.

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

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