Eric Lenisch a fait un voyage à Shenzhen (Chine), où il a réalisé un reportage intitulé "SHENZHEN : la ville la plus futuriste de Chine". Il sera diffusé le dimanche 16 mars 2026 à 23h15 dans "Enquête Exclusive" sur M6.
"À Shenzhen vous ne pouvez plus payer avec des billets"
Eric Lenisch a tout d'abord raconté l'étonnante transformation de Shenzhen. "Shenzhen au départ était une ville qui ne payait pas de mine. C'était l'usine du monde. C'était là bas que les reportages se faisaient il y a vingt ans quand on faisait des sujets sur le textile bas de gamme, les jouets etc. Mais maintenant c'est autre chose. Maintenant vous arrivez là bas, déjà, le premier truc qui est un peu étonnant, c'est que vous ne pouvez plus payer avec des billets. Il faut installer une appli, WeChat, il faut mettre sa carte bancaire dessus, et puis vous payez tout avec des QR codes. Ils ont aussi mis la possibilité de payer avec la paume de la main. Je me suis amusé à le faire, et c'est jouissif."
Dans le reportage, il y a un monsieur qui est dans un taxi, qui a eu un petit problème comme passager, et grâce à la caméra, ça a été résolu, on lui a donné gain de cause. on voit aussi des vélos sur lequels il n'y a aucun antivol. Certains laissent même leurs clés sur leur voiture, ça ne pose pas de problème. Mais tout le monde demande cette sécurité-là en Europe… "C'est sûr. Je dois vous dire que là-dessus, j'ai été convaincu par l'efficacité en termes de sécurité, c'est indéniable. Vous pouvez laisser votre gosse dehors : si jamais il y a un fou qui voudrait l'embarquer, en vingt minutes, on le retrouve. Donc, c'est une sécurité énorme. Après, c'est un choix à faire entre la sécurité et le potentiel risque sur la vie privée, surtout quand on est dans un pays qui ne respecte pas les libertés individuelles", a commenté Eric Lenisch.
"À Shenzhen on est dans le business tout le temps, dans le développement des technologies en permanence"
Eric Lenisch et ses collègues étaient-ils fliqués pendant leur séjour en Chine ? "Ils nous ont donné un visa presse, on n'était pas fliqués du tout, on a pu faire ce qu'on voulait. En revanche, je sentais bien que, dès qu'il y avait des questions qu'on abordait, par exemple la vidéosurveillance… Parce que au départ, il y a cinq ans environ, quand ça a vraiment explosé là-bas, les Chinois étaient très fiers de le montrer, ils faisaient même des pubs sur YouTube. Puis ils se sont rendu compte qu'en Occident c'était mal perçu parce que ça faisait peur. Du coup, maintenant ils arrêtent d'en parler. Dès qu'on commençait à aborder cette question, ça se fermait. On a même raté des tournages, des séquences à cause de ça : on leur a juste posé la question, et ils se sont fermés tout de suite."
À titre personnel, Eric Lenisch aurait-il aimé vivre à Shenzhen ? "Si vous me posez des questions à titre personnel, je préfère largement vivre à Paris. C'est beaucoup plus humain. Là-bas, on est dans le business tout le temps, dans le développement des technologies en permanence. La seule chose qui les intéresse, c'est de faire du business. Alors, tant mieux pour eux, et c'est comme ça qu'ils sont en train de nous écraser. Mais voilà, je suis de la vieille Europe et je dois vous dire que j'étais content de rentrer."
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