La fiction "Jour de gloire", produit par François Pécheux, sera tournée et diffusée en direct dimanche 24 avril entre 19h et 20h05 sur les plateformes d'Arte : le site arte.tv, YouTube et Facebook. Ainsi que dans une trentaine de cinémas en France. Elle racontera les retrouvailles après des années d’éloignement de deux frères dans leur village natal du Lot-et-Garonne lors du second tour de l’élection présidentielle.
François Pécheux : "'Jour de gloire' est comme un spectacle vivant, avec les moyens du cinéma"
Cette fiction innovante réunit deux frères que tout oppose, incarnés par Félix Moati et Julien Campani, dans leur village natal le soir du deuxième tour, après la mort de leur mère. L’humeur des retrouvailles sera suspendue aux résultats du vote, qui seront annoncés en direct et inclus dans la fiction. Pendant que la France se choisit un Président, eux vont affronter leurs souvenirs. "Je voulais faire du cinéma qui impacte le réel, où le spectateur sait que le comédien ne sait pas, explique François Pécheux. Comme un spectacle vivant, avec les moyens du cinéma". "Il y a une espèce de creux dans l'heure qui précède l'annonce des résultats. On s'est dit qu'on pouvait y inscrire une histoire vraiment intime, de cinéma, où les personnages découvrent en même temps que les spectateurs le résultat".
"Les comédiens découvriront les résultats devant la télévision, sur une chaîne du service public. Les réalisateurs Jeanne Frenkel et Cosme Castro font déjà du méta-cinéma depuis 10 ans, souligne François Pécheux. Il y aura même des flashbacks, une mécanique poétique magnifique", promet-il. Faire du cinéma en direct est une prouesse technique. "C'est un truc de fou !, concède le producteur. Je prie pour que dans ce créneau, il n'y ait pas plus de 40 km/h de vent !", confie-t-il. "L'équipe du numérique d'Arte pense qu'il y a une génération ordinateur, qui sont connectés sur les plateformes et qui auront envie d'un regard poétique, décalé, en direct sur la politique".
"L'énergie pour faire oublier la caméra est passionnante dans ce métier !"
François Pécheux revient sur la difficulté de produire des programmes originaux pour les chaînes françaises. "Ça fait deux ans qu'on gratte aux portes pour cette histoire-là, précise-t-il. Pour cette idée-là, c'est facile ! C'est pour toutes celles qui ne se font pas que c'est dur. Peut-être que les gens qui décident n'ont pas les mains dans les cabines de montage, dans le cambouis. Comprendre que ça se fait ensemble, comme le fait Arte. Ils ont le nez dans le scénario, ils impulsent ce qu'ils sont, on le fait ensemble ! C'est l'échange qui compte, dans la vie en général et dans le cinéma".
L'émission "Au bout c'est la mer", diffusée sur France 5, entame sa 5e saison. Dans ce programme, François Pécheux embarque sur les plus grands fleuves de la planète, à la rencontre des habitants, des pêcheurs ou des navigateurs. "J'arrive du Nicaragua et de Madagascar, annonce-t-il. Les épisodes seront diffusés au mois d'août. "Là encore, il y a une énergie pour faire oublier la caméra ! C'est passionnant ce métier. Je ne veux pas voir la caméra qui tourne". "C'est un beau programme, estime-t-il, la promesse est tellement dans le titre !"
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