Avec 30.000 heures de contenus par an dont 10.000 heures de contenus exclusifs, M6+ incarne la nouvelle ambition du Groupe M6 dans le streaming. Henri de Fontaines est venu nous en parler.
Henri de Fontaines : "Bientôt, dans notre moteur de recherche sur M6+, vous pourrez poser votre question en langage naturel"
M6+ a remplacé 6play. Pourquoi ce changement de nom ? Est-ce parce que TF1 a lancé "TF1+" ? "C’est la même chose, avec plus d’ambition. On avait des questionnements au sujet de la marque 6play. Bien qu’elle ait été lancée en 2013, les gens n’ont pas très bien mémorisé la marque : on nous appelait M6play, 6 qui play… Et le “+”, maintenant, c’est un peu le synonyme pour le streaming", a répondu Henri de Fontaines.
Peut-on dire qu’un service de streaming comme M6+ est synonyme d’ergonomie ? Et quelle est cette innovation en termes de recherche que M6+ promet pour bientôt ? "Avec le streaming on est dans le digital, on est dans l'interactivité. Et donc les téléspectateurs peuvent choisir ce qu'ils veulent. Et ils peuvent agir. Et un des enjeux auxquels on fait face, c'est le nombre incalculable de contenus : 30.000 heures par an. En gros, personne ne peut les regarder toutes. Vous êtes perdu : quoi regarder ?
Et donc, une des innovations qu'on va lancer, - on ne l'a pas encore lancée, on travaille d'arrache-pied dessus. C'est de faire que notre moteur de recherche, vous savez, la petite icône en forme de loup en haut à droite, - devienne un moteur de recherche dans lequel vous pouvez poser votre question en langage naturel. 'Je voudrais un film drôle pour hommes'. Voilà, ça peut, ça peut se poser comme ça. Et notre moteur de recherche, qui va être boosté à l'intelligence artificielle, va travailler et vous sortir un choix de films drôles correspondant à vous, à des goûts masculins ou à vos goûts à vous. C'est beaucoup plus précis que ce qu'on a aujourd'hui. Tout le monde a des moteurs de recherche. Mais ça reconnait un mot : ‘action’, ‘humour’, ‘suspense’, un truc comme ça. Si vous posez une question avec une phrase avec un verbe, un sujet, un complément, vous n'aurez rien. Demain, avec notre moteur de recherche, vous aurez ce que vous avez chez Google : vous tapez, ça comprend et ça vous propose des choses très ciblées. Et ça, c'est l'avantage du streaming par rapport à la télé linéaire. Au moment de l’inscription on vous demande quelques informations : votre sexe, votre âge. À mesure que vous utilisez et que vous naviguez, ça vous reconnaît, vous avez un profil. Ça, c'est aussi une nouveauté. Vous aurez, si vous êtes dans une famille, le profil de chaque individu de la famille. Ça vous reconnaît, ça vous propose vos programmes, ceux que vous avez arrêté, que vous n'avez pas fini, ça vous fait des recommandations pour vous. On vise à faire en sorte que vous passiez moins de temps à chercher. Parce que quand on cherche trop longtemps, on finit éventuellement par arrêter et ne rien regarder. Et puis bien sûr, parce que c'est important dans notre modèle économique : on vise aussi à vous pousser une publicité qui correspond à probablement ce que vous avez acheté", a fait savoir Henri de Fontaines.
Henri De Fontaines parle de l'ergonomie et d'une innovation chez @M6 : un moteur de recherche avec l'IA
"On aimerait que le moteur de recherche devienne un moteur dans lequel on peut poser la question en langage naturel comme ça vient dans la tête"https://t.co/VnbCqhNOrG pic.twitter.com/q1JtIhwRHj
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"Quelques programmes de prime time ont une consommation en streaming qui est énorme"
Le streaming peut-il un jour remplacer le linéaire ? "Les deux se concurrencent ou se complètent. Vous n'avez pas, au monde, un groupe de contenus venant du linéaire qui n'ajoute pas le streaming. Parce que, bien sûr, vous avez toujours le linéaire qui est fort pour le direct, le sport, l'info, les grands rendez-vous. Mais le streaming, ça offre une liberté qui est extraordinaire."
Certains programmes rapportent-ils plus de revenus publicitaires sur le streaming que sur le linéaire ? "On commence sur certains programmes. Quelques programmes de prime time ont une consommation non linéaire qui est énorme, comme 'Pékin Express'. C'est notre plus gros succès en rapport entre linéaire et streaming. 'Pékin Express', cette année, c'était la moitié en streaming, l'autre moitié en linéaire. Donc on peut imaginer qu'assez vite, et probablement l'année prochaine, ce sera peut-être majoritaire d'un côté. L'amour est dans le pré, c'est 25% en streaming, avec des audiences qui sont colossales. C'est un peu moins vrai dans le reste de notre journée. Mais en prime time, là où les gens veulent consommer des marques fortes, ils les regardent quand ils veulent : le week-end, le soir, le matin etc. Et la tendance, évidemment, ne fait que croître", a répondu Henri de Fontaines.
Henri De Fontaines : @M6 peut disparaitre au profit du streaming ?
"Il y aura toujours M6 ! Il faut être agnostique de la technologie. Le contenu vidéo va continuer éternellement. La marque M6 a une durée de vie indéterminée"https://t.co/VnbCqhNOrG pic.twitter.com/WsZnryRSTh
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Les documentaires sont-ils eux aussi regardés en streaming ? "Je vais être transparent : ça représente très peu de notre audience, mais ça fait venir. Parce que souvent, un documentaire, ça provoque, ça révèle, ça choque ça, ça gratte un petit peu… Donc, ça fait une aspérité qui fait venir. En revanche, un documentaire, c'est énormément de travail, ça prend beaucoup de temps… Vous ne pouvez pas avoir un catalogue de documentaires comme vous avez un catalogue de téléréalité. En revanche, on en a besoin. Un documentaire sur l'Ukraine, où vous êtes embarqué dans les tranchées, ça vous montre aussi que sur M6+ vous n'avez pas que du divertissement où on rit tout le temps. Il y a aussi des choses qui font réfléchir, ça fait venir. En revanche, ce n'est pas le cœur de ce qui fait rester parce qu'on n'a pas un catalogue suffisant", a expliqué Henri de Fontaines.
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