Henri Leconte vient de publier un livre : Balles neuves (Éditions Marabout), préfacé par Jean Paul Loth.
Henri Leconte : "C’est un bien grand mot, une légende"
"Je voulais vraiment un livre qui reflète ma personnalité, ce que j’ai pu ressentir dans ma vie : les bons moments, les mauvais moments… Avec aussi de la résilience et une analyse. Et puis d’être aussi honnête avec soi-même, c’est important, et ça fait du bien", a commenté Henri Leconte.
Henri Leconte se considère-t-il comme une légende ? "C’est un bien grand mot, une légende. Écoutez, une légende, c’est Roger Federer, c’est Rafael Nadal, c’est Novak Djokovic… Ils ont marqué leur génération", a repondu le tennisman.
Comment Henri Leconte a-t-il vécu l’arrêt de ses entraînements ? "Dès qu’on arrête, on maigrit, parce qu’on perd du muscle. Je voulais entretenir ça, mais je me suis fait tellement mal, j’ai tellement souffert pour revenir au plus haut niveau… À un moment, le cerveau lâche, et je me dis : j’ai envie de me faire plaisir. On part dans une autre direction. Et après il faut se ressaisir."
"Dans le tennis on se bat sur le terrain, dans les médias on se bat devant des sympas"
Henri Leconte insiste sur l’importance de s’entraîner assidûment. "Quand on voit Henri Leconte jouer, on se dit : Il est doué, c’est facile, il ne s’entraîne pas. Non ! Plus tu es doué, plus tu dois travailler, et plus c’est compliqué pour pouvoir analyser et retrouver le même geste. On a l’exemple parfait, Roger Federer. Il a compris, il est passé dans une autre dimension par la suite. Je ne dis pas que je n’ai pas compris – j’ai compris, peut-être un petit peu trop tard parfois. Mais c’était les années 1980-1990, aujourd’hui on est capable d’analyser plus spécifiquement."
Après sa carrière de tennisman, Henri Leconte a fait de la télévision. Le milieu de la télévision est-il plus dur que le milieu du tennis ? "Dans le tennis on se bat sur le terrain. Dans les médias on se bat devant des sympas. Et puis derrière il y a des moins sympas. Et puis derrière, on retourne sa veste. Pour un sportif de haut niveau qui a vécu des choses, c’est peut-être plus facile, on est capable d’analyser peut-être. Mais on souffre beaucoup. Et parfois c’est injuste. Tandis que quand on perd dans le sport, on sait pourquoi on a perdu : parce qu’on a un adversaire qui est plus fort, ou parce qu’on n’est pas assez bien préparé… En un mot, on trouve certaines réponses. Tandis que dans le monde des médias c’est plus compliqué. Il faut être prêt mentalement", a répondu Henri Leconte.
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