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Jacky Isabello : "Nous réclamons 4 grands débats par an entre l'exécutif et les chefs de partis"

Par Mathieu D'Hondt

Jacky Isabello (cofondateur de l'agence Coriolink) était ce mardi l'invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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Durant la campagne présidentielle, le collectif "Trois débats sinon rien" avait demandé au Conseil supérieur de l'audiovisuel des principes de gouvernance pour la tenue de trois débats télévisés entre les différents candidats du scrutin. Aujourd'hui, le même collectif propose une nouvelle initiative, en partant d'un postulat similaire, pour une refonte de cet exercice médiatique si particulier. Il réclame ni plus ni moins l'organisation de "quatre grands débats" politiques annuels hors campagnes.

"Les Français manquent de confiance en la parole publique"

Jacky Isabello, l'un des membres de ce collectif, nous explique les motivations de ce dernier. "On ne change pas une équipe qui gagne (...), on continue de mener la bataille avec Alexandre Malafaye (président fondateur du think tank SYNOPIA) et notre constat, c'est que l'élection d'Emmanuel Macron n'a rien changé", indique-t-il. "La parole publique est toujours dépréciée, les Français manquent de confiance en ces paroles publiques. S'ajoute à tout ça une vague de désinformations avec ces vérités alternatives, ces fameuses fake news donc l'électeur perd le sens des grands enjeux du débat en France", ajoute-t-il. "Nous réclamons, à la télé et à la radio, quatre grands débats par an entre les responsables de l'exécutif et les leaders des grandes formations représentées au Parlement, parce que durant les primaires de la droite et de la gauche, ces fameux débats ont cartonné alors que l'on redoutait ces formats longs et besogneux", poursuit-il. "On s'était dit que les gens allaient déserté leurs écrans et leurs postes de radio et pas du tout ! Ils ont fait leur devoir de citoyens, ils ont trouvé ça extrêmement intéressant, c'était un carton en termes d'audience et les journalistes avaient toute leur place pour animer, contrôler et réorienter. On pense donc que ça doit totalement s'institutionnaliser parce que la radio et la télévision font partie du débat public", poursuit-il encore.

Mais alors qu'en est-il des émissions déjà existantes ? Selon lui, ces dernières font "plus de polémiques qu'elles ne recueillent l'adhésion des gens". Et l'intéressé d'ajouter, "ce que l'on veut, c'est de les (personnalités politiques) mettre les uns face aux autres et qu'il y ait finalement un vainqueur à la fin, un peu comme on a connu lors du débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen". "Ce genre de débat redonne pleinement du sens, permet à chacun d'exercer son autorité et de faire le tour d'un sujet en faisant en sorte que l'ensemble des contre-vérités puissent être contestées par les participants", conclu-t-il.

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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