Jean-Michel Cohen publie un livre : "Maigrir : pourquoi je n'y arrive pas ?" (Éditions First). Il a également une application mobile, "Méthode Cohen". Selon Jean-Michel Cohen, à la base de toute tentative échouée d’amaigrissement, il y a des blocages psychologiques.
Jean-Michel Cohen : "On ne mange pas pour se nourrir, on mange pour nourrir une douleur, une absence"
"Mon deuxième boulot, c’est de faire de la pédagogie de la nutrition auprès du grand public. Et j’ai remarqué que tous les livres qui concernaient la psychologique de la nutrition, c’étaient des livres assez compliqués à lire. En tout cas, pas pour le grand public. Sur les réseaux sociaux, les gens me racontaient des histoires incroyables. Je me suis rendu compte qu’on ne mange pas pour se nourrir, on mange pour nourrir une douleur, une absence. C’est aussi une façon de se protéger de quelqu’un d’autre.
📣 Pourquoi je grossis ?
🗣️Dr @JeanMichelCohen : "La graisse peut soigner des douleurs. Par exemple, on peut manger pour remplir un vide quand on a perdu quelqu’un"
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Combien de fois j’ai vu des gens qui ont été harcelés à leur travail. Combien de fois j’ai eu dans un couple une femme ou un homme qui grossissait sans raison. Et finalement, finissait par divorcer parce que son mari ou sa femme le délaissait. Donc, ce comportement, il le compensait en étant moins désirable ou en essayant de compenser l’absence de rapports sexuels. Et puis, il y a cette situation où vous portez un poids : il y a une femme originaire du Maghreb qui est célibataire et qui doit s’occuper de ses parents parce que personne ne veut le faire. Elle porte le poids de sa famille et elle le transfigure sur son corps en portant ce poids imaginaire sur son propre corps. En revanche, quand le surpoids est d’origine génétique ou hormonale, ce n’est pas la même chose. Là, on est dans une situation purement biologique", a raconté Jean-Michel Cohen.
"Se sentir gros alors qu’on n’est pas gros relève d’un malaise"'
"Les gens mésestiment leur prise alimentaire. Je suis le premier à mésestimer ma prise alimentaire, je ne me rends pas compte que la quantité que j’ai prise était trop forte, j’ai grignoté entre les deux, j’ai oublié. Et, deuxième raison : les gens qui ont l’image d’une alimentation faussement diététique et qui ne l’est pas", a poursuivi Jean-Michel Cohen.
Est-il vrai qu’il faut être soi-même gros pour pouvoir soigner l’obésité ? "Le problème des gens gros ne peut être compris que pas des gros. Les gens maigres ont tendance à simplifier le sujet. Je déteste tous ces nutritionnistes qui arrivent pour donner leurs conseils, alors qu’eux-mêmes n’ont pas de problème de poids et mangent à peu près tout ce qu’ils veulent. Le jeûne de 14 heures, le jeûne de 16 heures… ça ne vaut rien. Le jeûne intermittent, ça ne marche que si on surveille ce qu’on mange pendant les périodes où on a le droit de manger.
🗣️Dr @JeanMichelCohen : "Je fais partie de ceux qui ont dénoncé l'#isoméride ! Ce n'était rien d'autre qu'un coupe-faim ! C'était un bricolage marketing honteux du laboratoire Servier. Ça ne leur a pas suffit, derrière ils ont lancé le #Mediator !"
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Se sentir gros alors qu’on n’est pas gros relève d’un malaise. Il m’arrive de donner une alimentation contrôlée à des gens qui n’ont pas cette demande, parce que je sais que derrière cette demande se cache une autre demande, plus psychologique. Et je vais accompagner psychologiquement cette personne pendant le temps qu’elle va maigrir. Se sentir gros, c’est se sentir mal dans sa peau", a répondu Jean-Michel Cohen.
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