Jean-Raymond Hugonet est par ailleurs membre de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, vice-président de la délégation sénatoriale à la prospective et membre du groupe Les Républicains. Dans le cadre de la mission conjointe de contrôle des commissions des finances et de la culture du Sénat sur le financement de l’audiovisuel public, les sénateurs Roger Karoutchi et Jean-Raymond Hugonet ont souhaité examiner les conséquences de l’annonce par Emmanuel Macron de la prochaine suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Dans leur rapport, ils recommandent notamment que, dans le périmètre du service public de l’audiovisuel public, une structure commune puisse réunir l’ensemble des journalistes de France Télévisions, Radio France et France Médias Monde.
Jean-Raymond Hugonet : "La redevance audiovisuelle est un impôt impopulaire, les gens ne le comprennent pas"
"Avec Roger Karoutchi nous avons auditionné des acteurs de l’audiovisuel public pour voir quelles étaient les alternatives à cette décision et comment financer derrière. Nous, au Sénat, nous défendions depuis 2015 de façon constante, suite au rapport de mon prédécesseur Jean-Pierre Leleux et André Gattolin, d’avoir une taxe universelle à l’allemande. En d’autres mots, que ce ne soient pas uniquement les propriétaires de postes de télévision qui paient cette taxe mais tout le monde. Nous, on a défendu cette idée avec force, ça n’a jamais été mis en application.
🗣️@JRHugonet - Suppression de la redevance TV : "E. #Borne dit que notre proposition de regrouper les médias serait trop brutale. Elle suggère des coordinations par le bas qui existent déjà ! Ça sent l'enterrement de première classe"
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La redevance audiovisuelle est l’un des impôts les plus difficiles à recouvrer. Le taux de recouvrement doit être aux alentours de 75-80%, ce qui est assez faible comparé aux autres impôts. Cela veut dire que c’est un impôt impopulaire, les gens ne le comprennent pas. Cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas de l’audiovisuel public, mais cela veut dire qu’ils ne veulent pas payer 138 euros. Aujourd’hui la télévision reste la télévision, mais on ne consomme pas les médias uniquement sur son téléviseur", a déclaré Jean-Raymond Hugonet.
"Les personnels de Radio France et France Télévisions ne savent pas de quoi sera fait leur lendemain"
Pour Jean-Raymond Hugonet, la suppression de la redevance audiovisuelle plongerait le secteur dans l’incertitude. "Ce qui est certain, c’est que ça plonge illico l’ensemble des structures de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, l’INA, ARTE) dans l’incertitude. Mettez-vous à place des dirigeants et des personnels de ces entreprises à qui on demande de prévoir des choses, mais qui sont dans le brouillard car ils ne savent pas de quoi sera fait leur lendemain."
🗣️@JRHugonet - Suppression de la redevance TV : "Avec la fusion des médias et des rédactions, on peut faire des économies d'échelle sur la mutualisation. Ces économies peuvent servir à réorienter l'audiovisuel public sur le numérique"
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Jean-Raymond Hugonet estime néanmoins qu’il est important de préserver l’audiovisuel public. "Le Covid-19 et les événements mondiaux ont prouvé que l’audiovisuel public est indispensable. C’est une information qui est (ou qui doit être) vérifiée. C’est la voix de la France qui s’exprime. Avoir un audiovisuel public français sur lequel les informations françaises peuvent passer me semble indispensable. Avec cette réforme il ne s’agit pas de recréer l’ORTF mais il s’agit de s’inspirer de ce qui se fait à l’étranger et de vivre avec son monde. Comprendre que si on ne prend pas le train du numérique en marche, on risque de le payer très cher."
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