Jean-Yves Le Borgne sort, avec la journaliste de Paris Match Caroline Pigozzi, un livre intitulé "Accusés, levez-vous" (Éditions Grund).
Jean-Yves Le Borgne : "Il n’y a rien eu de plus important que l’abolition de la peine de mort"
Caroline Pigozzi et Maître Jean-Yves Le Borgne nous plongent dans le monde judiciaire des grands procès français et internationaux au fil des siècles. À travers les procès de Jeanne d'Arc, Louis XVI, du capitaine Dreyfus, de Landru, Violette Nozière, du Docteur Petiot, de l'affaire Dominici, sans oublier celui de Marie Besnard, tout comme les procès politiques de Philippe Pétain, Klaus Barbie, Maurice Papon, les époux Rosenberg et des affaires plus récentes telles celles du notaire de Bruay-en-Artois, de Buffet et Bontems, du meurtre du petit Grégory Villemin, de la Josacine, de Brancusi et tant d'autres.
"Nous ne nous connaissions pas, c’est à travers un ami commun que le contact a été pris. Et Caroline a décidé de m’associer à cette entreprise en me demandant de rédiger un certain nombre de textes concernant des procès qui avaient été célèbres à leur époque, qui gardent encore aujourd’hui une trace dans la mémoire mais dont on ne connaît pas (parce qu’on les a oubliés) les détails", a commenté Jean-Yves Le Borgne.
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Quelle a été l’affaire la plus importante des 50 dernières années ? "Dans la justice pénale de ces dernières décennies, il n’y a rien eu de plus important que l’abolition de la peine de mort. Robert Badinter l’a porté comme avocat lorsqu’il plaidait pour des affaires où la peine de mort était encourue, et d’ailleurs parfois prononcée. Puis en tant que Garde des Sceaux, lorsqu’il a porté la loi d’abolition, que François Mitterrand avait eu le courage de lui donner le soin de faire voter. Je pense que c’est un itinéraire d’avocat extraordinaire", a répondu Jean-Yves Le Borgne.
"Le public d’un procès, ce n’est pas la présence physique"
Quelles idées reçues faudrait-il démentir au sujet de la justice ? "C’est d’abord la croyance qu’un avocat plaide une affaire pour un prix d’honoraires colossal. Il faut démentir cette mythologie. Et puis il y a des affaires qui sont en elles-mêmes symboliques, qui portent en elles le problème d’une époque, et qu’un avocat acceptera de plaider, aussi célèbre soit-il, parce que cette affaire a une signification qui tient à toute l’époque. Il y a des sujets sur lesquels ont a envie de s’exprimer sans pour autant que le critère d’argent soit au cœur des choses."
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"Ensuite, les procès sont publics. Ils sont publics à raison de 25 personnes. Et encore, qui constituent le vrai public. Et une dizaine de journalistes qui rendent compte. Et encore, je parle des grands procès. La vraie publicité, elle appartient aux grands médias, que ce soit la radio ou la télévision. Il y a un sujet, c’est celui de la diffusion. Il ne faut pas que la diffusion, si elle est concomitante, simultanée, qu’elle ait une influence sur le sort du procès. Qu’il y ait un différé, de façon à ce que le compte-rendu ne soit pas ce qui détermine la suite des choses, ça passe. Mais il faudra un jour comprendre que le public, ce n’est pas la présence physique, c’est tout à fait autre chose", a déclaré Jean-Yves Le Borgne.
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