Laurent Gerra est en tournée dans toute la France et jouera pour 24 dates exceptionnelles au Casino de Paris, du 27 novembre 2024 au 4 janvier 2025. Le nom de son spectacle : "Laurent Gerra se met a table".
Laurent Gerra : "Je travaille comme un artisan"
Laurent Gerra revendique ne pas avoir recours à un metteur en scène… "Au cinéma, si. Mais sur scène, je sais quand il faut aller à droite, quand il faut aller à gauche, quand il faut poser le micro… Je travaille comme un artisan : je travaille avec mon régisseur, je travaille avec mes éclairagistes, mon ingénieur du son… Je travaille comme ça depuis des années, et je me suis rendu compte qu’une mise en scène par rapport à ça… Et puis ils viennent deux-trois fois, et après ils touchent un pourcentage. Je préfère le faire, moi. Et j’écris à la main, papier et crayon. On a fait un spectacle artisanal, on a essayé de retrouver ce qu'on aimait faire."
Les politiques viennent-ils voir Laurent Gerra ? "C’est arrivé, oui. Je sais que Nicolas Sarkozy est venu, Jack Lang vient tout le temps. François Hollande, non. Emmanuel Macron est venu quand il était à Bercy. Le même soir que Jack Lang d'ailleurs, et que Gérard Larcher."
"Sur RTL, on a une grande liberté, on dit ce qu'on veut"
Est-il aussi libre sur RTL qu’il l’est sur scène ? "Alors, le dernier espace de liberté, c'est la scène, ça, c'est sûr. Mais je suis libre sur RTL, je n'ai aucun souci. Sur RTL on a une grande liberté, on dit ce qu'on veut. Parfois même les auteurs disent : ‘Tu crois qu’on peut le dire ?’ ‘Oui, bien sûr, on va le dire - si on ne le dit pas, nous, personne [ne le dira]’. Mais ça ne veut pas dire qu’on a la science infuse et qu'on va dire des vérités comme ça."
Était-ce compliqué à un moment sur RTL durant la campagne présidentielle, où Laurent Gerra faisait des imitations devant les hommes politiques ? Cela change-t-il les choses ou pas vraiment ? "Ça met une petite pression, mais c'est aussi assez grisant. C'est-à-dire de pouvoir se moquer d’eux devant eux. En revanche, on n'était pas là pour dire du mal et les mettre mal à l'aise. On a fait quelque chose d'assez léger. Ce sont des invités politiques, ils ont eu assez de questions avant des journalistes pour les déstabiliser. Nous, on n'avait pas quelque chose à faire avec eux pour [les déstabiliser], on était là pour faire marrer avec eux, éventuellement les imiter, éventuellement dire des choses… Mais ce n'est pas mon exercice préféré", a répondu Laurent Gerra.
"J'essaie d'aller voir les camarades, je me nourris de ça aussi"
Y a-t-il différentes générations parmi les gens qui viennent voir les spectacles de Laurent Gerra ? "On a vraiment de tout. Et surtout des rieurs. Ça, ça me fait plaisir. J’ai un public très, très varié, toutes les catégories socio-professionnelles et même des fidèles que je retrouve depuis quelques années. Il y a plusieurs générations." Laurent Gerra va-t-il lui-même au théâtre ? "Si, si, bien sûr que si. Je ne vais pas voir des spectacles de danse exigeants. Mais non, bien sûr, j'essaie d'aller voir les camarades, je me nourris de ça aussi. Mais je n'ai pas beaucoup de temps."
Au cinéma, propose-t-on à Laurent Gerra des rôles étonnants parfois ? "Ah ben, je ne fais que des rôles de tordus. Je ne sais pas pourquoi. En plus, j'adore ça. Je fais rarement de l'humour, je suis rarement dans des comédies, c'est vrai qu'on me propose plutôt des rôles sombres, les Simenon… En tout cas, j'aime bien être dirigé." Et que regarde Laurent Gerra à la télévision ? "Je regarde ARTE parce qu’il y a des bons films, des bons documentaires. La Cinq aussi : des documentaires notamment sur les acteurs, qui sont prodigieux. Je regarde des films surtout, je regarde les infos."
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