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Lisa Azuelos : "'My Way' une chanson qui parle à la fois de la vulnérabilité et de la force"

Par Jean-Baptiste Giraud

Les réalisateurs Thierry Teston et Lisa Azuelos étaient les invités de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 16 décembre 2024 dans "Le 10h - midi".

Lisa Azuelos et Thierry Teston
Lisa Azuelos et Thierry Teston, invités de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Le 16 décembre 2024 à 21 heures, CANAL+ et myCANAL diffusent le documentaire "My Way" de Lisa Azuelos et Thierry Teston.

Thierry Teston : "Le film va sortir en salles aux États-Unis"

Est-ce vrai que cette chanson n’est jamais la même selon qui la chante ? "Cette chanson change en fonction de la personne qui l'interprète. La première version, c'est Sinatra, qui est le vrai mal blanc par excellence de la fin des années 1960 aux États-Unis. Il est un peu ringard aussi parce que maintenant il y a les Beatles et les Rolling Stones qui arrivent et qu'il est un peu en perte de vitesse. Et donc, cette chanson, c'est un peu un testament, parce qu'il veut prendre sa retraite à ce moment-là. Et donc, pour finir, il faut cette chanson. Sur les reprises, la personne qui la reprend tout de suite, c’est Nina Simone. Elle en fait une espèce de pamphlet pour les noirs américains du début des années 1970", a expliqué Thierry Teston.

Comment les deux réalisateurs ont-ils géré le problème de rejouer dans leur film beaucoup de fois une même chanson ? "La proposition de nos producteurs, c’était de faire un film d'une heure et demie. Donc, il fallait quand même les remplir. Ça, on y est arrivés. La deuxième difficulté, c'était : pendant une heure et demie, les gens vont écouter une seule chanson. Est-ce que ça va les rendre malades ? Y aura-t-il une espèce d'écœurement ? On a trouvé des biais dans le fait de faire composer un score. C'est-à-dire qu'on a rajouté de la chanson sur la chanson. Il y a une musique de film, qui est encore My way par-dessus My way. Ça a permis de lisser les choses. Et ensuite, il y a toutes les questions de droits. Comme le film va sortir en salles aux États-Unis, on a vraiment besoin d'avoir les droits à la fois économiques, c'est-à-dire les droits d'auteur, qu'on paie, mais aussi les droits éditoriaux des ayants-droits de Bowie, d'Elvis et de Nina Simone", a répondu Thierry Teston.

Lisa Azuelos : "Il y a dans cette chanson une simplicité et en même temps une originalité"

Pourquoi cette chanson fonctionne-t-elle autant ? Est-ce que c'est la musique? Est-ce que c'est les paroles ? "Je pense que c'est une combinaison d'un point de vue mélodique. Il y a une simplicité et en même temps une originalité, qui fait qu'elle est vraiment très facile à retenir, alors que, bizarrement, il n'y a pas de refrain. Je pense que dans les paroles américaines, dans les paroles en anglais, 'My way', c'est quelque chose qui va directement au cœur. J'ai envie de dire que si j'étais un peu spirituelle, on va dire que c'est quelque chose qui va directement dans le chakra du cœur, comme on dit. Ne serait-ce que de la prononcer, quand on fait 'My way', on sent que ça résonne dans le cœur, tout bêtement. Je pense qu'il y a aussi des choses de cet ordre-là. Et ce qui est extraordinaire, c'est que c'est une chanson qui permet aux hommes de dire : 'OK, j'ai fait des choses nulles, mais bon, c'était ma manière de le faire à l'époque. Ça permet aux femmes de dire ‘je suis forte, et voilà comment j'ai envie de m'exprimer’. C'est une chanson qui parle à la fois de la vulnérabilité et de la force. Et je pense que c'est ça qui fait un être humain. Et il y a très peu de chansons qui parlent aussi intimement de ce que c'est qu'un être humain", a répondu Lisa Azuelos.

"Cette chanson a un effet. Je me la suis chanté aussi. Il y a quelque chose de… non pas qu’elle met la pêche, mais on a l'impression de survoler", a ajouté Thierry Teston.

"Cette chanson a une actualité permanente"

Combien de temps ont-ils mis à monter ce film ? "On ne s'arrêtera jamais parce qu’il y a tout le temps des reprises. Il y a tout le temps des gens qui ont des nouvelles choses à dire ou à faire avec [cette chanson]. Et voilà, il y a un moment, il y a un couperet qui doit tomber…", a répondu Lisa Azuelos.

"On est à la version 32.000 du montage. Par contre, quand on a étésélectionné à Cannes, trois semaines avant, il y a Navalny, l'opposant à Poutine qui meurt, qui demande à ce que la chanson soit chantée, donc on le rajoute dans le film. Elle est chantée aux JO. Cette chanson a une actualité permanente. Nous, on va arrêter maintenant, on va passer à autre chose. Mais c'est sûr que dans trois mois, six mois, elle aura encore autre chose", a expliqué Thierry Teston.

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

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