À l'occasion du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, l’IA est au cœur d’une soirée spéciale sur France 2, le 11 février 2025 à 21h10 : "Intelligence artificielle : la grande expérience", suivie du documentaire "Les sacrifiés de l'IA".
Luc Julia : "En France on a des gens absolument extraordinaires pour faire de l’IA"
La France est-elle dans la course, en ce qui concerne l’intelligence artificielle ? Un important financement a été annoncé lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle… "La France est dans la course, c'est extraordinaire, ce qui a été annoncé. On verra d'où l'argent vient exactement, parce que c'est quand même beaucoup d'argent. Mais bon, je pense qu'il y a au moins la moitié qui est sécurisée aujourd'hui. Pour ce qui est des 500 milliards de Trump, il faut aussi relativiser un tout petit peu. Sur les 500 milliards, on en a trouvé à peu près 10 pour l'instant. Donc, il faut relativiser ce que dit Trump d'habitude. Pour revenir à la France, on a la capacité intellectuelle, on a des gens absolument extraordinaires pour faire de l’IA. Pour garder les gens en France et pour faire en sorte de développer les choses en France, il faut effectivement de l'argent. Et là, on a l'air de pouvoir le sortir, cet argent", a répondu Luc Julia.
ChatGPT, DeepSeek, Le Chat… : quel assistant conversationnel choisir ? "Il faut tout télécharger, justement pour les mettre en concurrence et pour voir les différents prismes. [Les différentes IAs] sont biaisées avec leurs propres données, les données sur lesquelles elles ont été entraînées. Quand on dit ‘entraîner’, on leur donne une masse de données absolument extraordinaire, et on leur demande de, non pas de comprendre, mais de mettre ça dans leur cerveau, en quelque sorte. Et après, c’est ça qui ressortira. Parce qu'elles ne font que ressortir ce qu'on leur a donné. C’est pour ça que je parle souvent de biais dans ces informations. Parce que les IAs américaines, comme ChatGPT, sont entraînées sur des données américaines, et donc elles vont répondre comme des Américains. Le Chat va être entraîné sur des données françaises et va répondre comme des Français. Et les Chinois, ils vont répondre comme des Chinois, ils ne vous parleront pas de Tiananmen", a répondu Luc Julia.
"Nos conversations elles-mêmes ne sont pas écoutées"
Si on a Amazon Alexa ou Siri, cela veut-il dire que nos conversations sont écoutées ? "Les mots-clés sont entendus. Des mots comme 'Dis Siri' ou 'OK Google' sont entendus, oui. Mais, après, les conversations elles-mêmes ne sont pas écoutées. C'est juste pas possible, les volumes audio que ça impliquerait. Cela aurait été énormément de données qui soient stockées sur les serveurs, et ça, ce n'est pas possible physiquement. De temps en temps, il y a quelques informations qui sont stockées pour vérifier que ce qui a été dit est bien ce qui a été dit. Mais bon, c'est marqué dans vos Conditions générales d'utilisation", a expliqué Luc Julia.
Julia Vignalie présente donc cette soirée dédiée à l’IA sur France 2. Se sent-elle plus animatrice ou journaliste dans ce programme ? "J'ai cette double casquette qui me convient parfaitement. C'est-à-dire la possibilité d'informer tout en divertissant. Et c'est, je crois, la réussite de ce programme. Vous disiez tout à l'heure ‘un documentaire divertissant’, et je crois que c'est le bon mot. Je pense que l'IA est un sujet ardu : il l'est pour moi, il l'est pour mes proches et, à mon avis, pour beaucoup de gens. On ne va pas tous devenir des spécialistes de l'IA, ce n'est pas l'objectif. Mais déjà, pouvoir comprendre par le biais de l'expérience quelque chose d'un peu plus ludique, ce qu'est l'IA… Je crois que c'est un prisme vraiment formidable. Et donc, à titre d'animatrice, je suis fière d'avoir dans la même émission la possibilité d'informer et de divertir", a répondu Julia Vignalie.
Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Christine Bouillot.
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