Michel Cymes : "Maintenant j'ai décidé de répondre à tous ceux qui vont m'emmerder !"
Le médecin a été très critiqué sur les réseaux sociaux lors du premier confinement. "Je ne peux pas vous dire que ce soit très agréable... Je n'ai pas très bien compris le bashing pendant le premier confinement, je me suis dit que les gens pensaient que j'étais responsable de l'épidémie confie Michel Cymes. J'ai décidé de ne pas répondre au début, j'ai laissé faire. Aujourd'hui c'est terminé ! prévient-il. Maintenant j'ai décidé de répondre à tous ceux qui vont m'emmerder : s'il y a des rumeurs ou des fake news, je répondrai !" assure-t-il.
"Je ne voyais plus mon nom sans qu'il y ait le mot grippette à côté ! regrette-t-il. Je n'ai jamais dit ça ! se défend-il. Je sais d'où c'est parti : c'est parti d'une députée dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de la pub, parce qu'un jour j'ai estimé que ses propos étaient irresponsables, parce qu'elle affolait tout le monde au tout début et elle n'a pas aimé".
Beaucoup de choses ont été dites pendant la pandémie sur les plateaux de télévision. "Le Conseil de l'Ordre des médecins doit impérativement commencer à taper du point sur la table estime Michel Cymes. Il y a des comptes à rendre de la part de tous les médecins qui se sont exprimés dans les médias pour exprimer leur avis et non pas l'avis scientifique. Il y a eu des dérapages insupportables, il y en a qui en paient le prix fort aujourd'hui, comme le professeur Perronne qui est convoqué par le Conseil de l'Ordre et qui a perdu son poste de chef de service à l'hôpital. Le professeur Perronne, qui est une référence en matière de maladies infectieuses, a basculé à un moment dans l'irrationnel, je ne sais pas ce qui lui est arrivé ! Et il n'est pas le seul... déplore le médecin.
"À chaque fois que je suis intervenu, je commençais en disant que tout ce que je disais était en fonction des informations scientifiques au moment où je les donne, qui peuvent être contredites dès le lendemain précise-t-il et ça, on ne l'a pas retenu..."
"Ma mission est de faire sortir les Français de la sédentarité"
Pour l'émission "Prenez soin de vous", "l'idée est partie d'un constat très simple : la sédentarité est la première cause de décès évitable dans le monde, quatrième cause de décès en tout explique Michel Cymes. Les deux tiers des Français ne bougent pas et la sédentarité entraîne tout un tas de problème. L'idée est de faire bouger les Français et il se trouve que je suis ambassadeur santé de Paris 2024 et ma mission sera de faire sortir les Français de la sédentarité".
"Dans l'émission, ce ne sont pas des patients, ce sont des volontaires tient-il à préciser. Des gens qui sont représentatifs de la société française, pas que des gens en surpoids". L'émission n'est pas donneuse de leçon a apprécié Gilles Ganzmann. "Et toujours avec de l'émotion, du sourire, de la déconnade !" ajoute Michel Cymes.
"On a toutes les raisons du monde de ne pas bouger et pourtant, il va falloir bien faire comprendre que la lutte contre la sédentarité est le meilleur moyen de prévenir tout ce qui va raccourcir votre espérance de vie en bonne santé assure le médecin. Par cette émission, on veut qu'on s'identifie à ces personnes qui ont réussi à sortir de la sédentarité et que tout un chacun se dise qu'il est capable de le faire. L'idée est l'exemplarité : vous pourrez appliquer tous les conseils donnés par les coachs". Les volontaires ont-ils continué ? "On prend bien évidemment des nouvelles, ils sont tous sur des rails et ils sont heureux".
"Il y a deux éléments : la sédentarité et l'inactivité physique ajoute Michel Cymes. Calculez combien d'heures vous restez assis ! Il faut marcher 30 minutes par jour de façon active : accélérer comme si on était en retard. On parle de 6.000 pas par jour et non 10.000, commencez par ça et surtout, prenez du plaisir ! L'estime de vous augmentera et c'est l'essentiel !"
"Je suis opposé au charlatanisme mais sinon je ne suis opposé à rien !"
Entouré de quatre chroniqueurs, Michel Cymes animera l'émission "Antidote" chaque dimanche à 17.40 à partir de fin février. "Un certain nombre de fake news circulent, depuis toujours, notamment dans le domaine de la santé rappelle le médecin. Dans l'émission, on va tordre le coup aux fake news et on va aussi parler des idées reçues en matière de santé. Tout sera prouvé scientifiquement, soit par des expériences sur le plateau ou en reportage, soit par des données scientifiques, et on fera tout dans la bonne humeur".
"On donnera aussi des remèdes de grands-mères annonce Michel Cymes, qui partent souvent de choses qui ne sont pas idiotes. Je suis opposé au charlatanisme mais sinon je ne suis opposé à rien ! Je suis aujourd'hui beaucoup plus ouvert à ce qu'on appelle les médecines complémentaires et non plus parallèles".
"La surenchère à l'achat des vaccins me choque"
"Il y a eu des scandales sanitaires et il y en aura encore reconnaît Michel Cymes, il faut être vigilant. Mais ce n'est pas parce qu'il y a des brebis galeuses qu'il faut que tout le troupeau soit abattu !"
Concernant l'industrie pharmaceutique, "ce qui me choque un peu plus aujourd'hui, c'est la surenchère à l'achat des vaccins, les laboratoires auraient dû dire 'le prix est de tant, on va le distribuer à tous les pays du monde qui en font la demande' et non pas jouer la surenchère. Mais s'il n'y avait pas l'industrie pharmaceutique, on n'aurait pas de vaccin aujourd'hui !"
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