Michel Cymes publie un nouveau livre avec Patrice Romedenne : Santé, à vous de jouer ! (Éditions Solar).
Michel Cymes : "Grâce à ces conseils, vous pouvez augmenter votre espérance de vie en bonne santé"
Qu’est-ce qui fait que, quand on voit la multitude de livres sur la santé dans les librairies, on se dit : "je vais en écrire un de plus" ? “Il y a quelques années, avec mon ami, on a écrit 'Vivez mieux et plus longtemps'. On a vendu 400.000 exemplaires de ce livre. Il a été parmi les dix meilleures ventes de l’année, un succès complètement fou. Là, c’est la suite, d’autres conseils. L’idée est de modifier quelques petites habitudes de vie, sans révolutionner votre vie, sans vous embêter, sans faire de grands régimes. Grâce à ces conseils, vous pouvez augmenter votre espérance de vie en bonne santé. Ce qu’on a essayé de faire avec Patrice : on veut faire de la santé positive. On ne dit pas de choses qui font peur", a commenté Michel Cymes.
Que pense Michel Cymes des gens qui grignotent au lieu de dîner ? "On sait aujourd’hui qu’il faut manger ce qu’on cuisine. Il faut arrêter de prendre des plats tout préparés parce qu’on sait qu’ils ne sont pas bons pour la santé. On parle certes de la baisse du pouvoir d’achat, les gens ont du mal aujourd’hui, c’est une question de temps, et puis il faut avoir envie."
Le fait de chanter a-t-il des bienfaits sur la santé ? "C’est véridique. Le chant permet de stimuler sa respiration et sa mémoire. Et puis on partage en général quand on est dans une chorale. Il y a tout un tas d’effets. Et la musique elle-même est bonne pour la santé à condition qu’on suive une musique avec un certain tempo. Il a été prouvé que le rythme de la musique, s’il est accordé à votre rythme cardiaque, est meilleur pour la santé", a répondu Michel Cymes.
"On n’empêche personne de prendre sa bière le soir en rentrant. Mais on n’est pas obligés de boire un litre tous les soirs"
Que pense Michel Cymes de la prolifération sur Internet de la désinformation sur des sujets en lien avec la santé ? "Il faudrait de la modération. Il faudrait que TikTok et Insta prennent les choses plus sérieusement. J’ai moi-même été victime d’usurpation d’identité : les pubs qui passent et l’intelligence artificielle avec ma voix pour vendre n’importe quoi. Il y a un vrai problème. Tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux sur la désinformation médicale m’a donné envie, avec d’autres amis, de lancer une chaîne télé santé. On a essayé d’avoir une fréquence TNT mais on est arrivés troisièmes, mais on ne désespère pas d’en avoir une. On va lancer cette chaîne en 2025 parce qu’il faut qu’il y ait un contre-pouvoir aux réseaux sociaux. En plus, c’est péremptoire, c’est dogmatique. Il y a beaucoup de conneries. Et ça change le comportement des jeunes qui finissent par ne plus croire en la médecine. La médecine, c’est la médecine par les preuves. On ne peut pas affirmer des choses dont il n’y a pas eu de preuves scientifiques. Cela fait 35 ans que je fais de l’info, 35 ans que je parle uniquement de ce qui est prouvé."
La santé mentale des Français est-elle en danger ? "Elle va très, très mal. On parle beaucoup de la santé mentale des jeunes. Et puis surtout, il y a un gros problème en France : c’est l’accessibilité des spécialistes. Je ne sais pas si vous avez déjà un jour essayé d’avoir un rendez-vous avec un psychiatre. En tout cas, je peux vous dire que ceux qui font du sport, ceux qui ont une activité physique font moins de dépressions et vont mieux dans leur tête." Les réseaux sociaux ne nuisent-ils pas à notre état émotionnel ? "Des infos anxiogènes, il y en a toujours eu. Le problème aujourd’hui, c’est que les jeunes se comparent aux influenceurs et créateurs de contenus qui montrent une vie extraordinaire, l’argent qu’ils gagnent, les endroits où ils vivent ou ils vont en vacances. Mais vous ne voyez pas le backstage de leur vie : ils ne montrent que ce qui est beau. On peut utiliser les réseaux sociaux, ce n’est pas le diable. Je comparais ça à l’alcool : on n’empêche personne de prendre sa bière le soir en rentrant. Mais on n’est pas obligés de boire un litre tous les soirs. Donc, il faut utiliser les réseaux pour ce qu’ils sont : une aide. Pour un gamin qui n’est pas sur les réseaux, il est difficile d’avoir des contacts sociaux aujourd’hui. Et les contacts sociaux, c’est important pour le bien-être. Il faut le faire de façon raisonnable", a déclaré Michel Cymes.
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