L'intégralité des saisons 1 et 2 de la série documentaire "Notre-Dame" de Michel Izard est en ligne sur TF1+. La saison 2 est également diffusée du lundi 2 au vendredi 6 décembre 2024 dès 20h sur Histoire TV.
Michel Izard : "L’échafaudage autour de la flèche était un chef-d'œuvre technique"
Le hasard a voulu qu’avant l'incendie, Michel Izard était sous la charpente, celle qui a pris feu… "C'est étonnant, ces moments où il y a des conjonctions, une sorte de coïncidence, quelque chose qui se passe. Et moi, j'étais déjà très, très intéressé, même un peu fasciné par ce chantier avant. Parce que souvenons-nous que c'était un chantier avant que ça brûle, on était en train de bâtir un échafaudage qui allait monter à 100 m pour entourer la flèche et pouvoir restaurer la toiture, la couverture de plomb.
Et moi, je suivais avec Bertrand Lachasse ce chantier. Et c’était déjà un chantier extraordinaire parce que c'était un échafaudage qui était une prouesse, un chef d'œuvre technique. Parce qu'ils devaient monter sans s'appuyer sur les murs, sans peser sur la flèche. Et à l'intérieur, ils étaient en train d'étayer la charpente pour pouvoir poser cet échafaudage à l'extérieur. Et c'est ainsi que le mercredi 10 avril 2019, à 11 heures du matin, nous sommes entrés sous cette charpente. On a filmé les échafaudeurs, les ouvriers, les bruits… Et cinq jours après, elle a brûlé et elle a disparu", a raconté Michel Izard.
"Le lien entre les travaux et l'incendie n'est pas clairement établi"
Connaît-on aujourd'hui la cause de l’incendie ? "Ce qui s'est passé, c'est que tout de suite on a fait le lien entre travaux et cause de l'incendie. Et en fait, ça, ce n'est pas établi. Ils ont fait une enquête. Et le lien entre les travaux et l'incendie n'est pas clairement établi. Il n'est pas dit que ce sont les travaux qui ont causé l'incendie. L'enquête n'est d'ailleurs toujours pas finie.
Mais ce qu’on sait, c'est que l'incendie a démarré à l'angle sud-est de la croisée du transept. Ça, ça a pu être localisé. La température à cet endroit-là est montée à presque 1100 ˚C, c'est-à-dire le moment où l'acier est en train de commencer à fondre. Donc, si c'était un mégot de cigarette, la trace est difficile à retrouver. Apparemment, la thèse criminelle a été écartée, il n'en est apparemment plus question", a fait savoir Michel Izard.
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