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Michèle Cotta : "La Vème République a permis la cohabitation"

Par Jean Baptiste Giraud

La journaliste politique Michèle Cotta était l’invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 4 octobre 2023 dans "Sud Radio Média".

Michèle Cotta
Michèle Cotta, invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Le célèbre journaliste politique Jean-Pierre Elkabbach est décédé le 3 octobre 2023. Comme lui, Michèle Cotta a été témoin de grands bouleversements dans l’histoire politique de la France.

Michèle Cotta : "Une réforme sociétale, il faut la faire soit en début de mandat, soit à la fin"

Chaque président de la République a fait telle ou telle réforme sociétale. Qu’est-ce qui fait qu’un président choisit un combat plutôt qu’un autre ? "Je pense que chaque président évalue la société : est-elle prête ? Et puis surtout, ce genre de réforme, il faut la faire soit en début de mandat, soit à la fin. Giscard, assez courageusement, avait décidé de la faire au début. Car si vous ratez votre coup dans les 100 premiers jours, vous en prenez pour le reste du mandat. En revanche, François Hollande a mis le mariage pour tous au milieu de son quinquennat parce que les oppositions s’étaient réformées", a répondu Michèle Cotta.

 


Nicolas Sarkozy, lui, n’a fait aucune réforme sociétale… "Nicolas Sarkozy a fait quelque chose qu’aucun autre président de la République n’a fait en cours de mandat : le divorce. C’est une réforme qui rentre dans les mœurs. Avant lui, tant d’hommes politiques ont renoncé à divorcer en se disant ‘ma carrière politique sera finie’", a répondu Michèle Cotta.

"Le seul problème de la Vème République, c’est quand le président a une majorité relative"

Le 4 octobre 2023 marque le 65ème anniversaire de la Cinquième République. "Elle a résisté à tout : aux changements de majorité, à la cohabitation… elle a permis la cohabitation. Je pense que son seul problème, c’est quand le président a une majorité relative. Mais autrement, je trouve qu’elle est assez équilibrée. C’est une république qui reste parlementaire et non présidentielle, où le président de la République a son dernier mot sur tout", a commenté Michèle Cotta. Et que pense-t-elle de la Nupes ? "Je pense que ce n’est pas autour des radicaux que se font les grandes unions. S’il y a une union de la gauche possible, elle se fera sur une base plus modérée que les extrémistes de la Nupes qui passent leur temps à changer l’ordre du Parlement et dont l’agressivité est signe d’immobilisme. Plus on gueule, moins on fait."

 


Enfin, quel président de la République a le plus marqué Michèle Cotta ? "Le plus romanesque était sûrement Mitterrand avec ses différentes facettes, le plus romantique, c’était Giscard, et le plus dense, c’était Pompidou. Mais il n’a pas vécu jusqu’à la fin de son mandat, donc on ne sait pas quel président il aurait été."


Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

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