Nicolas Charbonneau : "Il nous a paru naturel que Tony Estanguet fasse l’éditorial des 80 ans du Parisien"
Pour ses 80 ans, Le Parisien a réuni 80 personnalités (Rachida Dati, Tony Estanguet, Karine Lemarchand, Thomas Sotto…) sous l'œil de Nikos Aliagas. "On connaît Nikos animateur de télévision, mais on connaît moins ses petits talents. C'est un immense photographe, il a cette manière de photographier les visages, les attitudes, les mains… Et il est arrivé, il a fait les photos de cette journée : il est arrivé à 8h30 du matin, il est reparti le soir à 20h30. Il avait fait 2.500 photos. Et ça a été notre photographe officiel pour cette édition", a commenté Nicolas Charbonneau.
"On avait 75 personnalités qui ressemblent aux Parisiens : quelques politiques, mais pas beaucoup plus que ça. Des gens qui font l’actualité : la patronne de l'IGPN, la patronne de la brigade des mineurs, des acteurs, des actrices, des sportifs… Tony Estanguet, qui était quand même l'homme de l'été, on pourrait même dire l'homme de l'année. Et j'ai demandé à Tony de faire l'éditorial du journal ce jour-là, parce qu'on était sur un sondage où on rappelait la fierté. Donc, voilà la fierté d'être Français, avec toutes ces jolies valeurs, tout ce qu'on a porté pendant tout l'été, notamment à l'occasion des Jeux olympiques. Et il nous a paru naturel que Tony Estanguet fasse cet éditorial. Il y avait aussi Alain Ducasse qui nous parlait de la fierté de la cuisine française. Patrick Bruel aussi. Mais aussi Richard Malka sur les communautarismes, mais aussi Rachel Khan…", a poursuivi Nicolas Charbonneau.
"Ne pas avoir d'avis, c'est l'assurance que d'autres auront un avis à votre place"
Nicolas Charbonneau a aussi parlé d’un évènement que Le Parisien a organisé à l’occasion de ses 80 ans. "Trois jours plus tôt, on a fait quelque chose d'assez formidable. Vous savez, au Parisien on a ce qu’on appelle le “Face aux lecteurs ». C'est-à-dire une personnalité qui est interrogée par nos lecteurs, un panel de lecteurs. Et là, on s'est pliés nous-mêmes à ce jeu, on a fait venir 120 lecteurs dans l'auditorium du Parisien. Et ce sont ces lecteurs qui nous ont posé à nous des questions. C'était très touchant et très bienveillant. Il y avait effectivement des lecteurs un peu plus âgés, certains étaient nés en même temps que le journal Le Parisien Libéré. Et on voyait à quel point le journal est un créateur de liens. Évidemment, c'est ce qu'on cherche à faire. Et une dame m’a dit : ‘Vous savez, moi, quand Le Parisien n'est pas là le matin, ma journée est gâchée’. C'est quand même merveilleux."
Pascal Praud a dit que Le Parisien était un journal consensuel… "Cela ne veut rien dire, être consensuel. Je suis de ceux qui disent : ‘la neutralité, ça n'existe pas’. Porter en une une information, c'est déjà ne pas être neutre. La neutralité, je dis toujours que c'est mortifère. Ne pas avoir d'avis, c'est l'assurance d'être transparent. Et c'est surtout l'assurance que d'autres auront un avis à votre place. En revanche, nous avons effectivement choisi des personnalités qui ressemblent aux Parisiens, qui sont des personnalités engagées, des personnalités qui portent des valeurs. On a des valeurs au Parisien. On a écrit noir sur blanc, on l'a gravé dans le marbre du Parisien une ligne éditoriale qui dit trois ou quatre choses. On est des ardents défenseurs de la République. On est des ardents défenseurs de l'État de droit. On est des ardents défenseurs de la laïcité. On est plutôt européens.
À ma connaissance, il y a six mois, on était le premier et le seul journal à faire, en pleine une, les visages des otages du Hamas en disant ‘Ne les oublions pas’. Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de journaux qui aient fait ça", a répondu Nicolas Charbonneau.
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