Olivier Delacroix : "ce documentaire est un coup de poing car il met en lumière des personnes que l’on n’entend jamais"
Olivier Delacroix, connu pour l’émission "Dans les yeux d’Olivier" sur France 2, a suivi le parcours de quatre femmes du Nord avec des parcours de vie chaotiques, et qui, malgré tout, ont une force intérieure incroyable. Il évoque notamment le cas de Stéphanie, une femme qui a quitté son mari alcoolique et qui se retrouve à élever ses quatre enfants seule. Pour les faire accepter de se confier, cela a été difficile, confie Olivier Delacroix, car "elles sortent de cette période de précarité, une cicatrice qui ne se refermera jamais". Mais un argument à fini par les convaincre de témoigner, souligne-t-il : celui d’aider les autre femmes à s’en sortir et qui traversent aujourd’hui les mêmes épreuves qu’elles ont, elles-mêmes, déjà traversées.
"Ce documentaire est un coup de poing parce que j’ai l’impression que ce sont des personnes que l’on n’entend jamais. Ce sont ces femmes de ménage invisibles, ce sont ces serveuses… Toutes ces personnes que l’on croise dans la vie de tous les jours et dont on ne parle jamais. Et pourtant, leur vie est une bataille quotidienne".
Olivier Delacroix : "le documentaire a davantage de résonance avec le mouvement des Gilets Jaunes"
Le choix de réaliser ce documentaire a été pris au mois de juin, bien avant le début des revendications des Gilets Jaunes, rappelle Olivier Delacroix. Pour autant, sa diffusion aura davantage de résonance aujourd’hui : "on a confondu beaucoup de choses, depuis 12 semaines, dans ce mouvement des Gilets Jaunes où se sont immiscées des personnes qui n’ont rien à voir avec la source du combat des Gilets Jaunes. Je pense que le documentaire a plus de résonance aujourd’hui car il y a une pudeur dans la parole de ces quatre femmes qui résonne de manière particulière : il n’y a pas de colère".
"Les Gilets Jaunes, ce sont des personnes qui, comme Stéphanie, ont du mal à boucler leur fin de mois. Il faut entendre dans ce qu’elle dit que, lorsque l’on gagne 3.000 euros, on est privilégié et on perd le sens des valeurs, on oublie qu'on est chanceux, qu’on a un CDI… À 1.200 euros, avec 4 filles, on revient vite à la réalité". Pour Olivier Delacroix, cette femme est une battante : "elle a choisit de travailler et de ne plus être assistée alors qu’elle gagnait plus avec les aides sociales".
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