Le 2 janvier 2024 à 23h35, France 2 diffuse le "VU de l’année", réalisé par Patrick Menais.
Patrick Menais : "Cela partait du principe de montrer la minute la plus vue la veille à la télévision française"
Patrick Menais imaginait-il que le "Zapping" (et maintenant le "VU") serait une telle révolution et un tel succès ? "Une révolution, je ne sais pas. D'abord, je suis co-créateur, parce que l’histoire du 'Zapping' est une histoire un peu plus longue. Cela partait du principe qu’un chroniqueur voulait me montrer la minute la plus vue la veille à la télévision française. À l'époque, il y avait que six chaînes. Et puis, de fil en aiguille, on s'est dit qu’on pourrait faire une hebdomadaire autour de cette thématique. Et puis ensuite, éditorialiser un peu plus avec tout ce que produit la télévision et faire une quotidienne. Ce qu'il a fallu, c'était de créer une grammaire surtout peut-être", a raconté Patrick Menais.
"La difficulté, c'est de trouver de l'espace pour poser un récit sur cette matière"
Cette fois-ci, le "VU" de l’année dure très long : 6 heures. Pourquoi ? "J'aurais pu faire 8 heures. La difficulté, ce n'est pas la matière. La difficulté, c'est de trouver de l'espace pour poser un récit sur cette matière, mettre en perspective tous ces éléments. Les autres années, le format était autour de 4 heures ou 4h30. Et là, j'ai demandé à la direction si je peux avoir un peu plus d'espace en déclinant en 6 fois une heure, comme une série, sur le site www.france.tv. Puis faire la nuit sur France 2. Et je pense que c'était nécessaire parce que les évènements s'enchaînent à une telle vitesse aujourd'hui… Pour pouvoir mettre un peu les choses en perspective et pour que ce soit lisible tout simplement, il fallait cet espace", a expliqué Patrick Menais.
"Ça a changé aujourd'hui parce qu'on voit tout et on entend tout"
"Au 'VU', et au 'Zapping' avant, l'idée était de donner à voir les images ou les déclarations dont certaines personnes parlaient et que les autres n'avaient pas vu. Évidemment, ça a un peu changé aujourd'hui parce qu'on voit tout et on entend tout. Mais l'idée, c'est de redonner quand même la matière qui fait discussion, polémique ou réflexion sur les 24 dernières heures. Et autour de ça, essayer de créer des contradictions, des mises à distance, essayer de dévoiler parfois derrière un mot ou une phrase, une contradiction. En tout cas, essayer de donner la matière à réfléchir. Après, c'est un récit qui est subjectif, mais à l'intérieur, il y a quand même le factuel qui s'est déroulé [au cours de l’année écoulée]."
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