Le dimanche 5 février 2023 à 21h10, M6 diffusera "Capital : emballages, déchets : le vrai prix du grand gâchis", une enquête réalisée par Paul Labrousse.
Scandale autour des déchets à Nice : "La mairie répond qu’elle n’est pas au courant"
"Nos déchets finissent-ils toujours à l’endroit où ils sont censés finir ? On a voulu le vérifier, pour ce qui est du flux de déchets des déchetteries de Nice. On a jeté quelques balises dans les déchets non recyclables. Et on s’est rendu compte que ces déchets partent jusqu’en Espagne. On ne s’y attendait pas du tout. Il est vrai qu’en Espagne on peut enfouir ses déchets beaucoup moins cher : 28-40 euros la tonne, contre 200 euros la tonne dans le sud de la France.
La mairie de Nice répond qu’elle n’est pas au courant, que le prestataire auquel ils ont confié cette délégation de service public ne respecterait pas les termes du contrat. Ce que promet cette société, c’est faire zéro enfouissement déjà, de faire du surtri pour sortir les parties qui pourraient être recyclées et de traiter les déchets non recyclables localement : soit à l’incinérateur de Nice, soit dans des décharges locales", a fait savoir Paul Labrousse.
Paul Labrousse : "La mairie d’Asnières assume ce choix économique"
"Dimanche, dans 'Capital', vous allez aussi voir une séquence sur les encombrants à Asnières-sur-Scène. Ces encombrants, qu’on peut déposer sur le trottoir en se disant qu’ils vont être récupérés, sauvés de la poubelle, réemployées… ils sont écrasés, tout est mis dans une même benne avec le métal, le plastique. Cela nous a vraiment étonnés, alors que dans certaines villes on crée des recycleries où on peut donner des objets. On est dans une société moderne, il est possible de le faire, c’est juste une question de choix économique. La mairie d’Asnières assume ce choix économique : quand on fait passer un camion pour tout récupérer, ça coûte beaucoup moins cher que si on faisait passer 6 ou 7 camions", a poursuivi Paul Labrousse.
Quid des décharges ? "Il y avait 751 décharges en France en 1951, il n’y en a plus que 169 aujourd’hui. L’État veut en finir avec ces décharges parce qu’il sait qu’elles polluent, c’est une évidence. On les ferme progressivement. Mais c’est un problème qui se pose dans toutes les villes de France : 'qu’est-ce qu’on va faire demain ?' Parce qu’il y a toujours trop de déchets qui sont produits par rapport aux solutions. Cela pose un vrai problème."
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