Philippe Geluck publie un nouveau livre : Tout est vrai (Éditions Casterman).
Philippe Geluck : "Les traductions sont absolument éblouissantes, drôles, et parfois elles ajoutent quelque chose"
Le Chat est traduit dans beaucoup de langues... "Il est traduit en 17 langues. Il y en a trois que je peux évaluer moi- même : c'est l'anglais, c'est le flamand et l'italien. Et les traductions sont absolument éblouissantes, drôles, et parfois elles ajoutent quelque chose. Parfois, j'appelle mon traducteur anglais pour dire : ‘Salaud, tu es plus drôle dans la version anglaise que je l'étais dans la version originale’. Mais quand c'est en finnois, en farsi, en chinois ou en arabe, là, je ne peux évidemment donner aucun avis, je suis incapable. Mais ce qu’on fait en général, vous savez qu’il y a des jeux de mots dans mes dessins. Évidemment, ces dessins-là, on les évacue, on ne les laisse pas dans les traductions étrangères, on ne garde que les idées traduisibles, et ça fonctionne très bien", a fait savoir Philippe Geluck.
Dans ce livre Philippe Geluck raconte des anecdotes de sa vie, dont une sur le journaliste belge Roger Laboureur. "Roger Laboureur était un commentateur, journaliste sportif extraordinaire, une légende en Belgique. C'est quelqu'un de très, très connu en Belgique. Au moment de la révolution iranienne, quand l'ayatollah Khomeini prend le pouvoir, il y a des équipes de télé du monde entier qui sont dépêchées à Téhéran, et notamment une équipe de la RTBF. Il y a un journaliste, un cameraman, un preneur de son. Ils assistent et filment une manifestation monstre, avec des centaines de milliers de types portant des barbes, des sabres, des turbans et qui hurlent : ‘Mort à l'Occident, vive l'ayatollah Khomeini!’. Et ils filment. Ils sont journalistes, donc ils ne sont pas inquiétés. Mais à un moment, ils ont très peur parce qu'il y a un des types, un des plus effrayants du cortège, qui les regarde, qui vient vers eux avec son sabre. Ils se disent : ‘Notre dernière heure est arrivée’. Et là, le type leur dit en français en pointant l'autocollant sur l'enregistreur du preneur de son : ‘Vous êtes de la RTBF ?’. Les types disent : 'oui'. Et le type ajoute : ‘Mais alors vous connaissez Roger Laboureur ?’ ‘Oui, on le connaît très bien. c’est un copain’. ‘Eh bien, vous lui remettrez mon bonjour, car j'ai habité pendant deux ans à Bruxelles, et j'étais son voisin’. Et il est reparti manifester avec les autres."
"Charles Aznavour m'a dit : 'Vous devriez faire des implants capillaires'"
Philippe Geluck raconte aussi sa première et sa dernière rencontre avec Charles Aznavour. "La première, c'était très simple. Il venait faire l'émission de Drucker. Et il fonce vers moi. On ne s'était jamais vus. Il me connaissait. Moi, forcément, je le connaissais. Et il me dit : ‘Vous devriez faire des implants capillaires. Regardez les miens, je les ai faits en telle année, et regardez comme ça a bien pris’. Voilà. Et puis, je ne m'y suis jamais résolu. Je trouve que ça nous va bien."
Et la dernière fois, Philippe Geluck demandait une photo et une dédicace. "Ou, je l'ai vu quatre jours avant son décès. Il était venu faire ‘Les Grosses Têtes’ en invité. Il nous parlait de ses projets, c'est magnifique. Et après l'émission, pour la maman de mon collaborateur principal, je demande de pouvoir faire un selfie. Elle était fan. Et puis je profite de mon avantage, il accepte volontiers. Et j'enclenche la vidéo et je dis : ‘Est ce que tu ne veux pas adresser un petit mot à Marie-Thérèse ?’. Et il ne voit pas que je filme, il croit que c'est une photo. Et il dit comme ça, entre ses dents : ‘Les selfies, je les accepte toujours, mais les dédicaces, j'ai horreur de ça’. Et donc, j'ai fait clic, et j'ai envoyé la vidéo à Marie-Thérèse, qui était morte de rire."
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